La Rochelle (16) : les sans-papiers manifestent à l'université d'été du PS
À l’appel de la coordination régionale Poitou-Charentes Solidarité Migrants (regroupant les sections de la Ligue des droits de l’homme, les sections de la Cimade, de RESF, ainsi que des militantEs du NPA des deux Charentes), 80 manifestantEs se sont rassembléEs le samedi 24 août devant l’université d'été du PS pour rappeler que « nous ne pouvons accepter sous Hollande ce que nous n’acceptions pas sous Sarkozy ». Il y avait également une bonne douzaine de policiers en civil qui ont attendu au soleil au plus près des manifestantEs, se démasquant subitement pour former une haie protégeant une huile, probablement un ministre… La secrétaire d’État chargée des Français de l’étranger est venue dire quelques banalités aux manifestants. Personne ne connaissait son nom ou sa tête !
Un tract a été distribué aux passantEs, rappelant notamment les exigences de régularisation et de fermeture des centres de rétention. Pendant les presque trois heures qu’aura duré ce rassemblement, les musiciens africains du collectif de défense des sans-papiers d’Angoulême, infatigables, ont animé la manifestation et le rythme lancinant de leur musique a peut-être donné mauvaise conscience aux participantEs de cette université d'été. En tout cas, elle a renforcé les manifestantEs dans leur conviction de ne rien lâcher !
Gard : pas touche à « la mine » !
Depuis 1999, l’espace temporaire d’accueil de la mine accueille en toute liberté des familles qui ont choisi de vivre en habitat mobile et léger. Le terrain est posé sur le carreau de l’ancienne mine de plomb de Saint-Félix-de-Pallières, une friche industrielle nichée dans le contrefort des Cévennes. Il appartient aujourd’hui à un Groupe foncier agricole qui met à disposition des voyageurs un lieu de passage ouvert et autonome, entretenu par l’association de la mine, et qui développe sur place, entre autres choses, petites activités agricoles (fabrication de jus de pomme et de bière) et aide sociale.
Une sorte de port d’attache où le voyageur qui passe à proximité peut jeter l’ancre, le temps d’une escale. Mais, depuis plusieurs années, les usagers et les membres de l’association de la mine se battent contre vents et mairies (sic), pour maintenir cet espace de vie qui dérange les autorités locales. En effet, le projet subit l’acharnement administratif de la préfecture et des collectivités qui ont engagé de multiples actions en justice, visant à ordonner la fermeture du site. Jusqu’à présent, l’association a gagné tous ses procès. Ce qui est choquant dans la stratégie mise en place par l’État, c’est l’absence totale de concertation avec l’association qui, elle, ne refuse pas le dialogue avec la préfecture.
Bien entendu, les militants du NPA 30 soutiennent l’association « la mine » dans son combat pour le droit de vivre différemment dans un modèle décroissant.