Publié le Jeudi 7 janvier 2016 à 21h55.

Les nôtres : Laurent Solera

« Hasta la victoria siempre »… Comme cette phrase tourne en rond dans les cœurs et les têtes de touTEs celles et ceux qui ont connu un peu notre camarade Laurent Solera…

Infatigable militant, obstiné, révolté, engagé, enragé, persévérant, et tellement humain. Un jeune papa de 41 ans qui partageait toutes les colères du monde, qu'elles soient proches ou lointaines, la justice chevillée au corps et la lutte dans le sang, comme un carburant inépuisable.

Oui, Laurent était papa avant tout, de deux enfants qu’avec Cathy, leur maman, ils avaient toujours voulu libres. Steward à Air France où il était syndicaliste acharné à la CGT, il aura ces dernières années consacré son temps, son énergie, sa hargne, à tenter d’empêcher ce qui pour beaucoup était inévitable !

Il s’est battu chaque seconde de sa vie. Chaque militant du NPA a pu croiser Laurent à un meeting, une manif, à Paris, à Marseille ou ailleurs. Certains ont peut-être même eu la chance de débattre avec lui en terrasse au bar de l’Université d’été… Un trésorier du NPA doit certainement se souvenir de la grande passion de Laurent pour les tee-shirts…

Dans son comité, Laurent était insatiablement épris d’actions. Chaque réunion était pour lui l’occasion d’en proposer une nouvelle. Nous ne ferons jamais celle des caisses enregistreuses, dernière en date de ses cibles... C’était également le colleur d’affiches le plus efficace du département : le maire de Miramas, sa ville natale où il militait toujours, devait enrager chaque matin !

Laurent était épris de justice, il était en colère contre ce monde impitoyable, contre l’exploitation, contre la misère, mais il était surtout soucieux des autres, attentionné, fidèle.

Il a fait le tour du monde : son métier l’a conduit aux quatre coins de la planète, et il en est toujours revenu avec de nouvelles colères, de nouveaux visages humains, de nouvelles révoltes. Laurent était perméable au monde, perméable aux humains qui l’habitent, et c’est là une faiblesse magnifique, noble. Quel courage faut-il pour encore croire qu’on peut changer le monde.

Que les banquiers, les actionnaires, les grands patrons, les politiciens vendus ne se réjouissent pas, si Laurent ne sera plus sur leur route, nous y serons. « On lâche rien ! ».

« Peu importe où nous surprendra la mort. Qu’elle soit la bienvenue, pourvu que notre appel soit entendu, qu’une autre main se tende pour empoigner nos armes et que d’autres hommes se lèvent » (Che Guevara).

Comité Étang de Berre / Durance