Un an après l’assassinat de Rémi Fraisse par les forces de l’ordre, une marche en sa mémoire était organisée dimanche 25 octobre sur le site de Sivens, à l’initiative de la coordination des opposants. Mais une poignée de pro-barrages, connus pour leurs exactions dans les milices l’année dernière, ont pousser la provocation et l’indécence jusqu’à déposer trois contre-manifestations pour fournir le prétexte à un arrêté municipal d’interdiction...
Face à cette situation, le collectif Testet et l’ensemble des organisations institutionnelles ont choisi de se retirer de la marche et de se rabattre sur Plaisance-du-Touch, à 80 km de là, tandis que quelques organisations, dont notamment le collectif des Bouilles et le NPA, ont refusé de capituler et ont maintenu la marche.
Avec 400 personnes sur la marche maintenue (contre 300 à Plaisance-du-Touch), dont plusieurs proches de Rémi Fraisse à commencer par sa mère, la préfecture a été obligée – sur ordre du ministère semble-t-il – d’autoriser la marche. Sur place, divers hommages, poèmes, se sont succédés autour du mémorial placé clandestinement sur le site quelques jours plus tôt.
Une victoire politique importante pour un mouvement qui a été assommé l’année dernière par la politique de terreur et d’extrême violence appliquée par la préfecture et les milices liées à l’extrême droite, ainsi que par les calomnies des médias. Non seulement la marche a pu revenir sur le site, mais les opposantEs au barrage ont pu montrer qu’ils étaient déterminés et ne céderaient pas à la peur des milices, ni à l’intimidation de la maire de Lisle-sur-Tarn.
Pour que justice soit faite, contre le projet de barrage, la lutte n’est clairement pas finie !