Le Conseil politique national (CPN) s’est réuni les 4 et 5 décembre. Il a principalement discuté de la situation politique et sociale et de la campagne présidentielle, adoptant une motion dont nous publions des extraits ci-dessous.
Dans le contexte d’une campagne présidentielle toujours marquée par une offensive des idées les plus réactionnaires et une absence de perspectives politiques pour notre camp social, la campagne de Philippe Poutou est arrivée à s’installer plus rapidement que ce à quoi nous pouvions nous attendre.
De réelles possibilités
L’écho et la médiatisation qu’a entraînées la polémique publique autour de « la police tue » et la menace de plainte par Darmanin se trouvent confirmés depuis plusieurs semaines. En comparaison de 2012 et 2017, l’intérêt public pour notre candidat, sa médiatisation plus importante (dans des supports de premier plan), l’affluence importante à cette étape de la campagne dans nos meetings (550 à Paris il y un mois et demi, 500 à la fac de Toulouse et 400 en ville, 300 à Strasbourg, 350 à Rennes...), la circulation de nos prises de position et de notre matériel sur les réseaux sociaux… sont autant d’indicateurs de la légitimité de notre présence dans cette élection présidentielle et de l’aspiration qu’elle pourrait incarner à son échelle. […]
Ce qui est devant nous est la possibilité réelle que notre campagne présidentielle rencontre un écho plus grand que les précédentes, que nous soyons en situation de passer d’une sympathie affichée pour Philippe Poutou à une adhésion plus grande aux idées qu’il porte résolument, et que ces prochains mois permettent d’avancer dans le regroupement politique de notre camp social, modestement, à notre échelle, mais en franchissant une étape importante pour notre propre organisation.
Sur les routes pour assurer notre candidature
Pour rendre cela possible, la condition sine qua non reste l’obtention des 500 signatures. […] À cette étape, notre principale réponse reste donc de mettre le maximum de monde sur les routes ces prochaines semaines, d’engranger non seulement le maximum de promesses mais aussi de contacts avec des maires hésitantEs que nous pourrons revoir lors de la période de conversion en février.
Dans ce cadre, le CPN doit assurer la réussite du prochain week-end rouge les vendredi 10, samedi 11 et dimanche 12 décembre. Le point doit être fait cette semaine dans toutes les instances et tout militantE qui peut partir doit avoir les moyens de partir (même s’il faut louer des véhicules). Les camarades qui ne peuvent pas du tout partir (pour des raisons de santé notamment, mais quelles qu’en soient les raisons) peuvent se rendre utiles de plein d’autres manières à discuter avec les camarades qui coordonnent l’activité dans les territoires.
Cette mobilisation doit continuer la première semaine de vacances scolaires.
En campagne pour populariser #Poutou2022
En écho aux apparitions médiatiques de notre candidat, notre campagne politique doit pénétrer plus profondément le NPA, notre activité militante ne pouvant se résumer à la seule recherche des parrainages (même si elle reste l’activité qui rend tout possible). La sortie récente d’une première série de matériel de campagne (4 pages de campagne, premier jeu d’affiches) doit être l’occasion d’une invitation à ce que l’ensemble des militantEs, de notre sphère sympathisante et de nos contacts, popularisent autour d’eux notre candidature.
La semaine du lundi 13 décembre, avec comme aboutissement le week-end des samedi 18 et 19 décembre, doit être marquée par l’intervention et l’apparition du plus grand nombre de militantEs autour du mot d’ordre #Poutou2022 : collages des affiches de campagne, diffusion du 4 pages dans l’espace public, aux portes des entreprises et grands services publics, dans les quartiers (y compris dans des cadres de regroupements assurant une plus grande visibilité), mise en ligne de photos et vidéos de nos activités sur les réseaux sociaux du NPA et des militantEs… Le NPA est bel et bien en campagne et doit le faire savoir (cela à la veille d’une quinzaine de jours où l’on sait d’expérience que l’activité sera de toute façon ralentie pour toutes et tous).
Organiser la révolte et la sympathie déjà rencontrées dans des comités de campagne
Ainsi dès cette étape, ce sont déjà des centaines de personnes que nous avons rencontrées, en particulier dans des réunions publiques réussies, personnes qui ont manifesté leur souhait de rester en contact avec le NPA, voire de participer à nos activités. Sans plus attendre, il faut donc tenter d’en faire des acteurs et actrices de notre campagne qui doit devenir la leur. Il nous faut donc leur ouvrir grand les portes.
Pour cela, il faut tester la possibilité dès maintenant d’impulser des comités de campagne se réunissant régulièrement, de faire militer cette sphère actuellement sympathisante de Philippe Poutou et de sa campagne. Des réunions régulières pour discuter de l’actualité politique, de la construction des différentes échéances de mobilisation et de l’organisation au plus près des interventions de campagne et autres apparitions.
Pour le NPA, l’enjeu de ces prochains mois reste de montrer que la campagne Poutou n’est pas une candidature de témoignage, mais qu’elle a toute son utilité pour notre camp social : non seulement dans l’expression d’une fraction radicale de celui-ci, mais aussi pour avancer dans son organisation concrète.