C’est d’abord une forme de bilan d’un secteur jeune sous la pression de deux années de luttes que nous avons discuté. Gilets jaunes, mouvement contre l’augmentation des frais d’inscription des étrangers à l’université, mouvements féministes, écolos, antiracistes, grève contre la réforme des retraites et mouvement contre la précarité ou les E3C... Sans oublier la pandémie ; et les révoltes partout dans le monde dont nous sommes solidaires, où les jeunes tiennent le haut du pavé face aux régimes corrompus, aux bourgeoisies impérialistes ou nationales. Impossible de revenir sur tout. Au-delà des difficultés dans le NPA, s’est exprimée dans les discussions la volonté qu’il faudrait faire plus, faire mieux, être à la hauteur malgré nos divergences. Les premiers retours de nos activités dans la jeunesse en ces premiers jours de septembre confirment l’impopularité d’un gouvernement qui ne défend que les riches, et lesjeunes parlent facilement du capitalisme, déjà identifié au moment des mobilisations sur l’écologie, même si beaucoup sont enthousiastes de retourner en cours après six mois d’isolement.
Souffler les braises et pas les bougies
Alors que Macron fêtait les « 150 ans de la République française », c’est du point de vue de notre classe que nous avons discuté de la France. D’abord des manifestations contre le racisme qui ont inauguré le déconfinement, en écho à Black Lives Matter aux États-Unis. Perpétués par l’État, le racisme et les violences policières n’ont rien de bavures commises par de mauvais flics, mais sont le moyen de garantir l’ordre social qui protège la poignée de privilégiés trouvant leur compte dans la société actuelle. S’il faut d’ores et déjà combattre les illusions sur le définancement de la police, il nous faudra aussi continuer de nous battre autour du mot d’ordre « Pas de justice, pas de paix ».
Par ailleurs, en réponse à la montée du nationalisme, les jeunes du NPA ont aussi comme tâche de dénoncer l’impérialisme français à travers le monde. La fermeture des ports et les quarantaines ont été le parfait prétexte pour finir de vider la Méditerranée des bateaux d’aide aux migrantEs. La reprise des manifestations au Liban n’a pas tardé à attirer les menaces de Macron. Le coup d’État au Mali par un pan de l’armée pressé de rassurer sur son respect des accords internationaux n’a pas tiré de larmes au gouvernement français, dont les troupes protègent les intérêts de Total et d’Areva. Il est fondamental pour nous, a contrario d’une gauche en recomposition, et de la soupe moraliste des républicains de tout bord, de défendre nos perspectives de classe, internationalistes.
Une campagne de rentrée pour renforcer notre combat
Les débats ont abouti sur les axes d’une campagne de rentrée du NPA Jeunes voté par 94 % des déléguéEs. Sur le travail et l’emploi, quand un million de personnes sont venues grossir les rangs des chômeursE, que le gouvernement défiscalise en partie l’embauche des apprentiEs, que les étudiantEs les plus précaires ont perdu leur boulot, que les jeunes sont parmi les premiers touchés par le chômage. Sur la nécessité d’allouer des moyens à l’éducation et à la santé, auxquels les plus pauvres ont de moins en moins accès. Enfin sur le racisme, l’anti-impérialisme ; la répression, qui touche aussi nos camarades qu’il faut soutenir le 13 octobre à 13 h devant la Cour d’appel de Versailles et le 15 février à Nanterre. La situation sanitaire au niveau des facs et des lycées reste cependant incertaine. La plupart des universités suppriment autour de 50 % des cours en présentiel en alternant une semaine sur deux de présence. Les clusters se multiplient, et à peine rouverts ce sont des dizaines de lycées qui ferment en raison de l’épidémie. Cela ne nous empêchera pas de faire entendre nos voix révolutionnaires.
Val Romero
Le premier week-end de septembre avait lieu le Secrétariat national du secteur jeune du NPA, après plusieurs mois de difficultés à se réunir. Presque deux ans après la conférence nationale jeunes (CNJ) qui élit ses déléguéEs, ce SNJ a été un point d’étape et l’occasion d’élaborer une campagne pour la rentrée.
C’est d’abord une forme de bilan d’un secteur jeune sous la pression de deux années de luttes que nous avons discuté. Gilets jaunes, mouvement contre l’augmentation des frais d’inscription des étrangers à l’université, mouvements féministes, écolos, antiracistes, grève contre la réforme des retraites et mouvement contre la précarité ou les E3C... Sans oublier la pandémie ; et les révoltes partout dans le monde dont nous sommes solidaires, où les jeunes tiennent le haut du pavé face aux régimes corrompus, aux bourgeoisies impérialistes ou nationales. Impossible de revenir sur tout. Au-delà des difficultés dans le NPA, s’est exprimée dans les discussions la volonté qu’il faudrait faire plus, faire mieux, être à la hauteur malgré nos divergences. Les premiers retours de nos activités dans la jeunesse en ces premiers jours de septembre confirment l’impopularité d’un gouvernement qui ne défend que les riches, et lesjeunes parlent facilement du capitalisme, déjà identifié au moment des mobilisations sur l’écologie, même si beaucoup sont enthousiastes de retourner en cours après six mois d’isolement.
Souffler les braises et pas les bougies
Alors que Macron fêtait les « 150 ans de la République française », c’est du point de vue de notre classe que nous avons discuté de la France. D’abord des manifestations contre le racisme qui ont inauguré le déconfinement, en écho à Black Lives Matter aux États-Unis. Perpétués par l’État, le racisme et les violences policières n’ont rien de bavures commises par de mauvais flics, mais sont le moyen de garantir l’ordre social qui protège la poignée de privilégiés trouvant leur compte dans la société actuelle. S’il faut d’ores et déjà combattre les illusions sur le définancement de la police, il nous faudra aussi continuer de nous battre autour du mot d’ordre « Pas de justice, pas de paix ».
Par ailleurs, en réponse à la montée du nationalisme, les jeunes du NPA ont aussi comme tâche de dénoncer l’impérialisme français à travers le monde. La fermeture des ports et les quarantaines ont été le parfait prétexte pour finir de vider la Méditerranée des bateaux d’aide aux migrantEs. La reprise des manifestations au Liban n’a pas tardé à attirer les menaces de Macron. Le coup d’État au Mali par un pan de l’armée pressé de rassurer sur son respect des accords internationaux n’a pas tiré de larmes au gouvernement français, dont les troupes protègent les intérêts de Total et d’Areva. Il est fondamental pour nous, a contrario d’une gauche en recomposition, et de la soupe moraliste des républicains de tout bord, de défendre nos perspectives de classe, internationalistes.
Une campagne de rentrée pour renforcer notre combat
Les débats ont abouti sur les axes d’une campagne de rentrée du NPA Jeunes voté par 94 % des déléguéEs. Sur le travail et l’emploi, quand un million de personnes sont venues grossir les rangs des chômeursE, que le gouvernement défiscalise en partie l’embauche des apprentiEs, que les étudiantEs les plus précaires ont perdu leur boulot, que les jeunes sont parmi les premiers touchés par le chômage. Sur la nécessité d’allouer des moyens à l’éducation et à la santé, auxquels les plus pauvres ont de moins en moins accès. Enfin sur le racisme, l’anti-impérialisme ; la répression, qui touche aussi nos camarades qu’il faut soutenir le 13 octobre à 13 h devant la Cour d’appel de Versailles et le 15 février à Nanterre. La situation sanitaire au niveau des facs et des lycées reste cependant incertaine. La plupart des universités suppriment autour de 50 % des cours en présentiel en alternant une semaine sur deux de présence. Les clusters se multiplient, et à peine rouverts ce sont des dizaines de lycées qui ferment en raison de l’épidémie. Cela ne nous empêchera pas de faire entendre nos voix révolutionnaires.