Le NPA propose un plan pour aboutir à 100 % d’énergies renouvelables en 2050, qui combine arrêt du nucléaire le plus rapidement possible (moins de dix ans), arrêt de la construction de l’EPR à Flamanville, fermeture immédiate de tous les réacteurs de plus de trente ans, abandon des projets d’enfouissement des déchets radioactifs de haute activité et sortie des énergies fossiles.
Notre pays possède des gisements d’énergies renouvelables encore inexploités. Éolien, biomasse et solaire photovoltaïque : leur développement à grande échelle permettrait de produire autant que 25 réacteurs nucléaires en 10 ans. Couplé avec une politique volontaire et massive de construction et de rénovation de logements, nous pourrons mettre fin aux aberrations actuelles (chauffage électrique, perte en ligne de 30 % de l’électricité produite, climatisation, etc.) et construire de nouveaux bâtiments aux normes écologiques et à énergie positive.
Pour une politique volontariste
Seule une politique volontariste, à l’échelle de celle qui a été mise en place dans les années 1970 avec le tout-nucléaire, nous mettra rapidement à l’abri d’un accident. Les efforts de maîtrise de l’énergie et le développement des énergies renouvelables vont créer des centaines de milliers d’emplois, et la production d’énergie en France sera issue d’une combinaison de différentes sources d’énergie et ne dépendra plus à 78 % d’une seule source : le nucléaire et son combustible, l’uranium, entièrement importé. Pour cela l’expropriation des groupes privés et la création d’un service public unifié de l’énergie, avec de véritables efforts de planification, sont nécessaires. Cela implique notamment la reconversion des travailleurEs des secteurs du gaz, du pétrole, du nucléaire, dont le savoir-faire sera indispensable pour s’orienter vers des productions d’énergie décentralisées et accessibles à touTEs, moins dangereuses, moins polluantes. Un défi enthousiasmant à relever : utilité sociale et respect de la planète !
Contre la logique du profit
La logique capitaliste du profit immédiat est le principal obstacle à cette nécessaire et urgente révolution énergétique. Les industriels de la filière s’accrochent à leur phénoménale source de profit et bénéficient d’appuis politiques à droite comme à gauche. Notre exigence d’un arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire s’appuie sur la sortie de l’énergie du secteur marchand, le développement du logement social de qualité, la création de milliers d’emplois de service public, la suppression de la précarité énergétique et la défense de notre environnement. L’arrêt du nucléaire n’est donc pas une petite annexe « écolo » à notre programme de renversement du capitalisme mais une pièce maîtresse.