L’éolien terrestre
L’exemple allemand est éloquent : 4 665 MW installés en 2014. Nous proposons d’installer 4 200 MW par an (1 400 éoliennes de 3 MW par exemple), ce qui donnerait sur 10 ans 42 000 MW, soit une énergie produite annuelle de 75,6 TWh. On considère ici un fonctionnement a minima de 1 800 heures/an, ce qui correspond à une implantation sur une grande partie du territoire.
L’éolien offshore
Les vents en mer, plus réguliers et plus puissants, permettent à raison de 16 000 MW en dix ans, de produire 56 TWh (pour 3 500 heures de fonctionnement par an). L’Allemagne a installé en 2014 plus de 1 700 MW d’éolien offshore, cela alors qu’elle dispose d’un littoral bien moins favorable que le nôtre.
Le micro-hydraulique
Les grandes installations (barrages) ne peuvent plus être développées sans mettre en péril les divers écosystèmes ainsi que les modes de vie des populations. En revanche, l’implantation d’unités de production micro-hydrauliques (inférieures à 1 MW) est possible. Cela permettrait d’installer facilement et rapidement jusqu’à 9 TWh selon divers rapports.
Le solaire
Le soleil produit de 8 000 à 10 000 fois la consommation actuelle de l’humanité ! En capter une infime partie permettra demain de résoudre la majorité des problèmes énergétiques dans lesquels nous sommes englués. Les progrès réalisés ces dernières années sont considérables et ne cessent de s’accélérer. Dès aujourd’hui et à court terme, l’énergie solaire peut apporter une contribution majeure à nos besoins en électricité. En France, 100 km2 environ sont bâtis par an. Si on impose que toute construction neuve dispose de panneaux photovoltaïques (ou de chauffe-eau solaires), et ce sur un cinquième des surfaces bâties pour des raisons pratiques (encombrement, accessibilité), on arrive à un total de 25,8 TWh en prenant les pires rendements existants. De plus, sur le bâti ancien, en programmant 350 MW par an, on parvient à 3,4 TWh en 10 ans.
La géothermie
La Suisse qui possède un potentiel bien moins bon que la France prévoit de produire 4 TWh dans les prochaines années avec cette énergie. Un potentiel équivalent à celui de trois réacteurs nucléaires...
La cogénération
Pour l’instant utilisée a minima dans l’industrie et les grands réseaux de chaleur, la cogénération, qui consiste à produire de la chaleur et en même temps de l’électricité, peut être largement développée. La production de chaleur et d’électricité peut être obtenue par des moteurs à gaz (potentiel minimum de 12 TWh), des turbines à gaz ou à vapeur, et des piles à combustible, ou à partir de bois ou de biogaz (potentiel minimum de 18 TWh). Enfin, le remplacement des chaudières à gaz ou au fioul dans l’habitat par des installations de cogénération pourrait produire un minimum de 35 TWh. Nous reprenons les chiffres et les considérants de l’étude menée par le Réseau Sortir du nucléaire il y a 10 ans. Les chiffres retenus pourraient donc être revus à la hausse tant les techniques ont depuis évolué.
Total énergies renouvelables + cogénération = 238,8 TWh.
Et nous sommes loin d’avoir fait le tour de la diversité des renouvelables. Nous pourrions rajouter l’énergie de la mer : hydroliennes (10 TWh d’après EDF...), énergie houlomotrice et marémotrice, le micro-éolien, la méthanisation…
Notre scénario se traduirait par l’installation de 150 à 200 éoliennes par département et de panneaux solaires sur 3,2 % du bâti.