Pertes en ligne et consommation des centrales
Un arrêt des activités nucléaires économiserait au moins 20 TWh. Les seuls réacteurs consomment déjà 24 TWh. De plus, environ 32 TWh sont actuellement perdus en ligne. Ces pertes peuvent être largement réduites en dix ans par la baisse de la consommation, la modernisation de certains équipements (transformateurs) et surtout grâce au développement des énergies renouvelables produites en local. Nous estimons sans prendre de risque qu’on pourrait ainsi économiser 1/4 des pertes, soit au minimum 8 TWh. Total de ce poste : 28 TWh
Chauffage
En France, au moins 30 % des foyers sont équipés de chauffage électrique (contre 5 % seulement en Allemagne). Le chauffage électrique est une aberration : 1 W électrique consommé nécessite de « brûler » 3 W thermique dans une usine ! Il consomme plus de 60 TWh par an à lui seul... Nous proposons donc l’interdiction de toute nouvelle installation de chauffage électrique, comme en Autriche ou au Danemark, et son remplacement dans 10 % des logements chaque année, ce qui permettrait une économie de 40 TWh minimum.
Normes des appareils électriques (réfrigérateurs, téléviseurs, veilles…)
Une étude de Greenpeace réalisée sur seulement 4 types d’appareils électroménagers montre que 17 TWh peuvent être économisés en 10 ans. Appliquée à tous les types d’appareil, cette économie serait donc bien supérieure.
Éclairage public et domestique
Il faut obliger les entreprises et les collectivités à réduire leurs éclairages et équiper les foyers des particuliers de lampes basse consommation et d’appareils économes. Cela permettra une économie de 16 TWh (sur les 45 TWh consommés) : 8 TWh dans le tertiaire et le domestique, et 8 TWh dans le non-résidentiel et le public.
Industrie et commerces
Nous proposons la suppression immédiate des panneaux de publicité lumineux, l’imposition de normes sur le froid industriel, la suppression progressive de la climatisation (sauf là où elle est nécessaire : hôpitaux, maisons de retraite...), l’amélioration de l’isolation des locaux anciens et la mise en place immédiate d’une réglementation thermique instaurant des bâtiments à énergie positive. Pour les grosses entreprises, une véritable politique de sobriété énergétique qui s’appuierait sur la socialisation de larges pans de l’économie, entraînerait la mise en chantier de moyens de production propres (micro-éoliennes, panneaux solaires sur les toits des grandes surfaces…). L’économie potentielle serait d’au minimum 20 TWh (sur les 120 TWh consommés).
Total économies = 121 TWh.
Dans notre scénario, nous aurions pu prendre des chiffres plus ambitieux comme ceux de Négawatt (124 TWh dès 2020 hors suppression du chauffage électrique et 197 TWH dès 2030) ou de Global Chance (130 TWh dès 2020). Nous voulons simplement montrer que le potentiel d’économies d’électricité est important, même avec une estimation basse.