Les situations de guerre ont des conséquences terribles pour toutes les populations civiles, mais ce sont toujours les femmes qui sont les plus violemment concernées.
Le déplacement de population ordonné par Israël laisse les femmes enceintes dans une situation insupportable au nord de la bande de Gaza puisqu’elles ne peuvent marcher plusieurs heures : manque d’eau, de nourriture, impossibilité d’être transportées jusqu’à un hôpital qui de toute façon n’existe plus vraiment, n’a plus d’électricité, ne dispose plus d’aucun moyen notamment contre la douleur. Des écoles sont prises pour cible tuant spécifiquement des enfants et des femmes réfugiées à l’intérieur. À l’heure des tirs de précision, on ne peut croire un seul instant que ce soit une erreur : ces attaques ont pour objectif de terrifier et de détruire la population de Gaza.
En Ukraine, parmi les exactions commises par l’armée russe, on sait que des violences physiques et des viols ont été perpétrés sur des femmes, y compris de très jeunes femmes, dans les villes occupées.
En République démocratique du Congo, le conflit entraîne le déplacement de millions de personnes. L’Unicef rapporte une augmentation de 37 % des violences liées au genre début 2023 par rapport à l’année précédente, en particulier des viols de très jeunes femmes, y compris dans les camps de réfugiéEs, voire des cas d’exploitation sexuelle.
Le 25 novembre doit être l’occasion de marquer notre solidarité, en particulier avec les femmes des peuples en lutte pour leurs droits !
Notre corps, notre choix
Notre solidarité va aussi aux femmes qui continuent de lutter en Iran. Elles ont été l’avant-garde du mouvement qui a défié la dictature. Si aujourd’hui le mouvement est moins visible, le feu n’en couve pas moins, et il est impensable que les femmes renoncent à la vie et à la liberté comme elles l’ont crié depuis des mois.
Aux USA, les Républicains mènent une offensive contre l’avortement dans le cadre de la campagne présidentielle. Face aux attaques contre les droits des femmes et des LGBTI, une nouvelle génération militante est en train de se former. Début novembre, dans l’Ohio, après une bataille médiatique et militante, le « oui » l’a emporté pour inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution de cet État. Cette victoire fait suite à plusieurs autres dans d’autres États. Aux États-Unis comme ailleurs, quand ce droit est attaqué, ce sont les femmes les plus défavorisées, en particulier latinos et noires, qui sont les premières touchées car elles n’ont pas les moyens de contourner la législation en allant avorter ailleurs.
Femmes contre les politiques impérialistes
Depuis plusieurs années, le mouvement féministe connait un renouveau d’intensité partout dans le monde. Même s’il peut sembler moins fort ces derniers temps, les femmes ont pris une place dans l’ensemble des mouvements sociaux, en lien avec leur capacité à construire les mobilisations sur les questions spécifiques liées au genre. Ici en France, notre responsabilité est évidemment de mener nos propres luttes pour nos droits. Mais aussi en tant que militantEs dans un pays impérialiste, nous avons la responsabilité de nous mobiliser pour soutenir les luttes des femmes du monde entier, contre les politiques impérialistes de l’État français en Afrique, contre le soutien à Israël.
Nous luttons aussi pour le droit d’asile, pour l’accueil de toutes les victimes des guerres et des violences liées à ce système capitaliste et patriarcal, contre la loi Darmanin et toutes les lois racistes.