40 % des femmes vivent dans un État où l’avortement est interdit. L’Organisation mondiale de la santé estime à 21 millions le nombre d’avortements clandestins pratiqués dans le monde chaque année, entraînant la mort d’environ 47 000 femmes, ainsi que des traumatismes et incapacités sur 5 à 8,5 millions d’entre elles.
Toutes les neuf minutes une femme meurt d’un avortement clandestin. Notre solidarité doit être sans faille : nous nous battons pour le droit à avorter de toutes les femmes à travers le monde !
Restrictions et interdictions en Europe
À Malte, l’avortement est strictement interdit quelle que soit la situation. À Chypre et en Pologne, l’IVG est permise uniquement dans les cas de viol, d’inceste, de risques avérés pour la vie de la mère, et de malformations fœtales graves. En Irlande, l’avortement est permis uniquement si la poursuite de la grossesse fait courir à la femme un « risque réel» (voir ci-dessous). Ailleurs en Europe, il est autorisé, mais sous diverses conditions, avec des délais qui varient du simple au double, et des possibilités d’accès différentes.
Des attaques permanentes contre l’IVG
Au cours des dernières années, en Europe, plusieurs pays ont vu ce droit fondamental des femmes remis en cause. En 2014, de fortes mobilisations ont éclaté en Espagne contre le projet de loi du gouvernement visant à restreindre drastiquement l’accès à l’IVG. Plus récemment, en Pologne, un projet de loi de la majorité gouvernementale ultraconservatrice visant à interdire totalement l’avortement dans le pays a vu le jour. Contre ce projet, une mobilisation nommée « protestation noire » a émergé, notamment via les réseaux sociaux. Ces luttes ont réussi, pour la première fois, à faire reculer le gouvernement polonais. Depuis quelques mois, le président américain Donald Trump a décidé d’interdire le financement d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement et a promulgué une loi permettant aux États membres des USA d’interdire le transfert d’argent public à toute clinique qui pratiquerait des IVG.
La mobilisation européenne s’amplifie
L’appel européen a été signé par de nombreuses associations féministes en Europe : Belgique, Irlande, Pologne, Espagne, Turquie, Royaume-Uni, Allemagne, Grèce, Italie, Portugal, Chypre, Autriche, Suède, Serbie, Albanie, etc. La manifestation de Bruxelles sera rejointe par des délégations de plusieurs pays et une demande a été faite auprès du Parlement européen pour y déposer nos revendications et la pétition. En France, en plus d’une délégation à Bruxelles, diverses initiatives sont prévues dans plusieurs villes (voir page suivante). Un site fonctionne depuis deux mois et permet de suivre l’état de la mobilisation, de faire le lien avec les réseaux sociaux.
Mobilisons-nous partout pour que ces manifestations soient un succès et construisent un rapport de forces contre tous ceux qui veulent porter atteinte à ce droit essentiel des femmes !