Publié le Samedi 1 octobre 2022 à 16h00.

Une victoire au premier tour est possible

Le dernier sondage Datafolha, publié le 22 septembre, laisse ouverte la possibilité que l’élection soit décidée au premier tour. Les chiffres indiquent une décision dans la marge d’erreur, avec 50 % des votes valides pour Lula. Les prochains jours seront décisifs.

Ce que l’on peut voir dans les rues et la campagne électorale, c’est qu’il existe une majorité sociale pour rejeter Bolsonaro. Et une large unité, de différents secteurs, pour stopper toute tentative de coup d’État par le gouvernement. Nous devons vaincre le projet Bolsonaro immédiatement, sans attendre le second tour, pour renforcer la lutte dans les rues contre l’extrême droite.

Le cauchemar doit prendre fin

Du nord au sud du pays, surtout, comme le montrent les sondages, parmi les plus pauvres, les femmes et les NoirEs, un désir résonne : se débarrasser de la tragédie qu’est le gouvernement Bolsonaro.

Récemment, deux statistiques ont été publiées, qui font honte au pays et montrent que le gouvernement Bolsonaro a considérablement intensifié le processus structurel de décadence au Brésil. Dans le classement de l’IDH (indice de développement humain) des Nations unies, le Brésil a perdu trois places, ce qui illustre la perte de qualité de vie de millions de BrésilienEs. L’autre fait alarmant est la situation de l’éducation. Selon le système d’évaluation de l’éducation de base (SAEB), le Brésil a enregistré une détérioration de l’apprentissage des élèves à tous les niveaux. L’impact le plus important et le plus inquiétant concerne l’alphabétisation, où le déclin est encore plus marqué.

Voici le gouvernement actuel : sous tous les angles, c’est un gouvernement désastreux. Et la possibilité d’y mettre fin est concentrée maintenant, le 2 octobre, pour éviter un second tour imprévisible et commencer la lutte pour que Bolsonaro soit obligé d’accepter les résultats légitimes de l’élection.

À cette fin, en plus de suivre la campagne de rue, où nous nous sommes distingués en tant que PSOL et nos candidatures dans tout le pays, nous avons participé aux actes et aux rassemblements de la campagne générale. Il convient de noter l’acte qui a été posé entre les anciens candidatEs à la présidence, avec la présence de Luciana Genro, qui a marqué un moment important d’unité de l’action antifasciste.

« Nous sommes ici pour affronter le fascisme », a déclaré Luciana, qui s’est présentée à la présidence en 2014 pour le PSOL et qui est maintenant candidate à la réélection à l’Assemblée législative Gaucho. « Nous nous unissons ici, autour de toi, Lula, de ton nom, de ta force politique, de ton leadership politique comme référence de masses pour le peuple brésilien, parce que nous avons la conviction que ton élection nous permettra de respirer à nouveau pour pouvoir lutter pour une véritable démocratie. »

Dans cet esprit, en préservant les différences, mais en luttant pour la victoire de Lula au premier tour, nous descendons dans la rue pour convaincre les ­électeurEs, dans la semaine qui reste.

Transformer les votes

Dans la dernière ligne droite, nous devons continuer à dialoguer avec les larges couches de la population. Pas seulement en distribuant des tracts, mais en approchant et en parlant à davantage de personnes — membres de la famille, collègues, amiEs et connaissances — personnes aux points de grande concentration du public dans les villes. Chaque vote est important et il ne s’agit pas d’un simple jargon rhétorique. Nous sommes face à une élection qui peut être décidée par 1 % des voix, pour une victoire définitive de Lula au premier tour.

Nous devons chercher à transformer le vote des électeurEs indécis, encore méfiants ou apathiques ; des électeurEs qui doutent d’aller voter au 2e tour ; des électeurEs de Ciro Gomes, qui joue un rôle régressif dans cette élection ; et même des électeurEs de la gauche radicale, en montrant la différence entre une victoire au premier tour et un scénario nébuleux au deuxième tour.

Tout cela doit être combiné avec l’effort concentré du militantisme, dans tout le pays, pour élire des parlementaires alignés sur l’aile indépendante et anti­capitaliste du PSOL. Une lutte qui articule les besoins immédiats avec la perspective d’un autre avenir. Mettons-nous au travail !

Traduction J.S.