Les luttes actuelles montrent donc l’urgence de construire une alternative politique aux gestionnaires du système, même quand ils se revendiquent de « la gauche ». Contre une orientation d’adaptation au système, nous réaffirmons la nécessité d’une « gauche de combat », anticapitaliste, révolutionnaire et unitaire, ce qui nécessite de trouver les voies pour franchir ces prochains mois des paliers dans la construction d’un outil politique qui dépasse le NPA actuel. Notre objectif reste celui de construire un parti pour la transformation révolutionnaire de la société, une force pour contribuer au renversement du capitalisme, vers une société écosocialiste. La crise qui travaille La France insoumise, les contradictions importantes au sein de la Nupes, l’immobilisme des organisations d’extrême gauche, dégage un espace : à des degrés divers, il existe des individus et des forces militantes disponibles pour un tel projet et à qui nous devons nous adresser.
Après le succès du meeting du NPA le mardi 17 janvier, le CPN décide d’organiser une campagne de réunions publiques du NPA jusqu’à l’été. […]
En tant qu’organisation politique nationale, nous continuons aussi à discuter et à débattre avec différentes forces avec qui nous sommes pour la plupart engagéEs dans la construction d’échéances de mobilisations autour des salaires, des retraites ou de différentes luttes sur le terrain de l’écologie, de l’antiracisme ou de l’égalité des droits. Ainsi nous allons rencontrer (ou revoir) ces prochaines semaines La France insoumise, l’Union communiste libertaire, Ensemble !, la Gauche écosocialiste, le regroupement Rejoignons-nous !... pour échanger voire confronter nos orientations et perspectives, au-delà de notre pratique de front unique.
C’est aussi dans ce cadre que nous mettons en discussion la tenue au printemps d’une échéance publique type « forum pour l’anticapitalisme ». L’enjeu d’une telle initiative, adressée aux individus inorganisés ou en rupture avec d’autres organisations, aux courants et organisations se revendiquant de la rupture révolutionnaire avec le capitalisme, est de dégager des éléments d’« appréciation commune de la période et des tâches », pour mesurer si ce socle partagé peut permettre de renforcer des interventions communes, voire des sauts organisationnels.
Tout cela nécessite en complément d’abord d’aller jusqu’au bout de la séparation décidée lors du dernier congrès. Les discussions autour d’un possible protocole national de séparation avec l’ex-PFC, ainsi que la déclaration de la réunion nationale de l’ex-PFA et leur choix de continuer avec nous de construire le NPA, exigent des actions de réorganisation/reconstruction substantielles du NPA actuel. Le travail lancé à l’occasion de ce CPN doit continuer et s’approfondir ces prochaines semaines.
Dans ce cadre, une échéance importante de reconstruction du NPA sera la rencontre nationale des salariéEs du public et du privé qui aura lieu le week-end des 1er et 2 avril.
Enfin, le CPN décide qu’au plus tard fin juin, sera organisée une réunion nationale des comités. Dans un contexte de réarmement de notre projet et de l’organisation pour le porter, cette réunion permettra comme le prévoit les statuts « de mettre en commun l’activité des comités, de faire partager les expériences, d’aborder des sujets ayant pour enjeu l’intervention et la construction dans des domaines particuliers et d’avancer dans l’élaboration de notre stratégie et de notre projet en tant que parti anticapitaliste ».
Enfin, l’université d’été, rendez-vous désormais traditionnel des militantEs et sympathisantEs de notre courant, aura lieu à Port-Leucate du dimanche 27 au mercredi 30 août (accueil le samedi 26, départ le jeudi 31 au matin).