Le NPA Loiret, sorti renforcé de la séquence présidentielle, a souhaité prendre des initiatives publiques à la rentrée. Le 1er octobre, un meeting intitulé « Aux capitalistes de payer leurs crises ! » avec Pauline Salingue, porte-parole de la campagne #Poutou2022, était organisé.
Nous avons lancé une invitation large au mouvement social orléanais à venir discuter de la situation politique ainsi que de nos propositions. Sont venuEs des camarades de la FI, de l’UCL, du Collectif antifasciste orléanais, de Luttes au Centre et du Collectif d’alarme nucléaire de l’Orléanais. Nous étions ainsi une bonne cinquantaine pour échanger et débattre.
Luttes locales
Notre camarade Sally a d’abord présenté la situation à Orléans et dans le Loiret. Elle est partie de la crise climatique, qui s’est manifestée ici par un niveau historiquement bas de la Loire, et le développement de plus de plateformes logistiques et du tout-camion. Elle est également revenue sur l’urgence sociale avec les licenciements chez Camaïeu, Tenneco et Servier et sur les ripostes chez GXO (logistique) ou chez TAO (transports en commun d’Orléans Métropole) où après une semaine de grève, les salariéEs ont arraché une augmentation de 2 % et une prime de 180 euros. Enfin, elle a développé l’orientation du NPA consistant à construire des mobilisations unitaires en mettant toujours au centre du jeu les revendications sociales et la critique du capitalisme, et a formulé en ce sens la proposition d’un Collectif contre la vie chère, permettant de se mobiliser pour le 16 octobre, et au-delà.
Des mobilisations à construire
Pauline a ensuite pris la parole. Elle a évoqué la conséquence de la pandémie sur l’hôpital, la désorganisation de l’appareil productif et logistique qu’elle a entraînée, notamment dans le domaine des semi-conducteurs. Elle a alerté sur l’avancée de la réaction et de l’extrême droite, au travers du référendum constitutionnel au Chili, de l’arrivée au pouvoir des fachos en Suède, en Italie, de la menace d’une réélection de Bolsonaro au Brésil ou du poids du Rassemblement national en France. Elle est revenue également sur la myriade de luttes depuis plusieurs années, luttes isolées, et de la difficulté à les coordonner. Elle a défendu la politique unitaire portée au niveau national par le NPA depuis plusieurs mois, en rappelant l’importance de la date du 16 octobre, non comme une fin en soi, mais comme une première étape pour travailler collectivement à la base. Enfin, Pauline a évoqué la contradiction majeure de la période, qui montre que la révolution est plus que jamais d’actualité face à la faillite du capitalisme et la résignation de notre camp social.
Des discussions à poursuivre
Des échanges riches ont ensuite eu lieu avec la salle, autour de l’acuité de la question nucléaire, de la pandémie et du covid long. Les débats ont aussi tourné autour de la marche du 16 octobre (peut-elle être un point d’appui ou non ?), de la nature du PS d’Olivier Faure (a-t-il vraiment changé ou non ?), de l’échelle mobile des salaires et des revendications à porter, de notre rapport à Lutte ouvrière, etc. Notre proposition d’un collectif contre la vie chère a été bien accueillie, pouvant répondre à la nécessité d’unité d’action qui revenait dans la discussion.
Les conversations se sont prolongées dans un cadre convivial, autour d’un verre et de quoi grignoter. De nombreux contacts ont été pris, pour poursuivre les discussions, et pourquoi pas, militer avec le NPA. Une expérience très positive pour l’ensemble des camarades du NPA 45 !