Publié le Dimanche 30 novembre 2008 à 09h24.

Pique-nique sauvage dans un supermarché de Créteil

Le Parisien.fr   29.11.2008, 14h15 | Mise à jour : 14h57.Une vidéo aussi : http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafJJPI.html

Trente-cinq militants du collectif «L'appel et la pioche» - qui se revendique au NPA (nouveau parti anticapitaliste) - ont organisé samedi au magasin Carrefour de Créteil un «pique-nique de "faim" de mois» pour dénoncer notamment les profits de la grande distribution. Les militants ont distribué aux clients, partagés entre l'étonnement et l'agacement, de la nourriture prise dans les rayons du supermarché, en scandant «C'est la redistribution de la grande distribution» ou encore «Carrefour se gave, gavons-nous». «Nous réclamons une hausse des salaires de 300 euros nets, la taxation des profits de la grande distribution et la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité», explique Leïla Chaibi, une des animatrices du collectif «L'appel et la pioche», qui appartient au Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) lancé par Olivier Besancenot. «C'est la quatrième action de ce genre depuis septembre, nous organisons chaque fin de mois des pique-niques de faim de mois dans les supermarchés quand nos portefeuilles se vident», selon Simon Cottin-Marx, un autre membre du collectif, qui se base sur «l'article 1587 du Code civil qui permet de goûter les produits». «Carrefour a fait 700 millions d'euros de bénéfices au premier semestre, grignotons leurs marges», ajoute-t-il. L'article 1587 du Code civil stipule que «à l'égard du vin, de l'huile, et des autres choses que l'on est en droit de goûter avant d'en faire l'achat, il n'y a point de vente tant que l'acheteur ne les a pas goûtées et agréées». Pour Mickaël et Valentine Gérard, un couple de clients qui a assisté à ce pique-nique, cette action «touche les gens». «On est obligés de compter au plus juste, de faire attention et de faire des sacrifices sur les sorties pour pouvoir bien manger», témoigne ce couple de salariés. Après environ trente minutes, délai accordé par le directeur du magasin qui a réclamé aux manifestants «le calme» pour «la sécurité des clients», les militants ont été refoulés vers la sortie par le service de sécurité.

Leparisien.fr avec AFP