Le Conseil politique national (CPN) s’est réuni les 29 et 30 mai, en préparation du congrès de novembre.Environ 130 membres du Conseil politique national (CPN) se sont retrouvés ce week-end à Clichy (Hauts-de-Seine). L’ordre du jour était centré sur la discussion des premiers projets de documents mis en débat. Il existe au sein du CPN une commission « programme », qui a proposé qu’un débat soit lancé sur quatre sujets : l’écologie, les questions stratégiques, l’internationalisme et le syndicalisme. Des contributions existent déjà sur les deux premiers sujets. Il reste à déterminer la manière dont les comités peuvent s’emparer de ces questions dans la préparation du congrès. À propos des statuts pour l’instant provisoires, l’objectif est l’organisation d’un premier aller-retour avec les comités, à partir d’un premier état des problèmes ou manques relevés. Mais c’est sur deux autres textes que les échanges ont porté durant la journée du samedi, en séance plénière et en commissions parallèles. D’abord un projet de texte intitulé « Nos réponses face à la crise », élaboré dans le cadre d’une collaboration entre des membres du Comité exécutif, du Groupe de travail économique (GTE), de la Commission d’intervention sur les lieux de travail (Cilt) et de la Commission écologie. Il s’agit de tenter d’élaborer une réponse politique à la hauteur de la situation. Il a occasionné une discussion riche et intéressante, s’interrogeant tour à tour sur le contenu et la méthode. Comment articuler entre elles les différentes dimensions de la crise ? Faut-il vraiment tenter d’avancer des mesures d’urgence dans le cadre d’un plan anticrise, comme carte d’identité politique du NPA ? Faut-il au contraire se l’interdire au prétexte qu’il peut distiller des illusions sur la capacité de les imposer par en haut ou par une simple victoire électorale ? Que signifie aujourd’hui une démarche transitoire partant des préoccupations et des revendications immédiates des salariéEs ? Gageons que les comités s’empareront de la discussion, notamment dans le cadre des coordinations régionales ou départementales du mois de juin. Ils débattront sans doute aussi du document d’orientation que devrait adopter le congrès, livrant une analyse de la situation actuelle et définissant la manière dont le NPA doit y intervenir. On n’est donc plus dans le débat de bilan. Pourtant la période précédente nourrit des désaccords et des divergences qui s’expriment aussi sur le terrain des thèses politiques. Dans le même temps, les discussions mûrissent, permettant d’éclairer à la fois l’ensemble des points qui font un accord très large et ceux qui donnent lieu à des lectures et des propositions divergentes, notamment à propos du paysage à la gauche de la gauche, du lien entre luttes et élections, du front unique ou plus généralement de la définition de l’identité du NPA comme parti. Après un point financier qui confirme une difficulté assez répandue à faire remonter les cotisations nécessaires au fonctionnement du parti, un autre sur la deuxième Université d’été du NPA, une série de discussions ont eu lieu au sein de groupes de travail. L’un d’eux s’est penché sur la question de la presse du NPA et notamment de son hebdomadaire, dont la diffusion est aujourd’hui insuffisante. Cela s’explique sans doute par le fait qu’il n’a pas été approprié par le parti au moment de sa conception, mais beaucoup d’autres arguments sont avancés, de la crise de la presse au contenu du journal lui-même. La variété des points de vue semble indiquer la nécessité d’une remise à plat globale de sa conception et surtout de sa fonction. La discussion s’est poursuivie à propos des porte-parole, bien que la proximité du congrès vienne télescoper le travail en cours. Le débat sur l’organisation et le contenu des coordinations régionales de juin indique des préoccupations différentes qu’il faut toutes prendre en compte : les questions d’orientation ne peuvent occulter la discussion sur « Nos réponses face à la crise » qui elle-même ne doit pas empêcher que les enjeux substantiels liés au fonctionnement et à la construction du NPA soient abordés avec sérieux. Coralie Wawrzyniak, Ingrid Hayes
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