Pendant que les grands se battent entre marinistes et gollnischiens pour la succession, que font les jeunes du FN ? La même chose. Parce que sur le fond, rien ne change. L’arrivée de David Rachline au poste de coordinateur national du FNJ en 2009 sonne comme la prise en main de l’organisation de jeunesse par l’appareil mariniste pour le congrès de 2011. Pour contrer la chienlit qui menace le parti avec l’arrivée de Fifille, les fans de Gogol ont fondé les JPG : mais non, pas des fans de Jean-Paul Gaultier, « les Jeunes pour Gollnisch ».
Fidèle de Marine Le Pen, décrit comme arriviste et incompétent par ses opposants, Rachline est accusé d’organiser la purge des éléments pro-Gollnisch des instances dirigeantes et, dans la stratégie de respectabilité de Marine Le Pen, d’édulcorer le discours du FNJ traditionnellement plus radical que ses aînés. Autre reproche, l’université d’été dont les JPG dénoncent la vacuité idéologique (qui s’en plaindra ?) et le despotisme des marinistes. En plus, il n’y avait même pas de messe organisée ! (sic) Et comme par hasard, cette université avait lieu dans le Pas-de-Calais, fief de Marine Le Pen, sans que Gollnish soit invité.
Pour compenser son inanité militante et son manque de relais dans la jeunesse, le FNJ multiplie les communiqués comme sur les retraites par exemple.
Alors que Le Pen déclarait, en 2003, qu’il fallait voter la réforme Fillon et que le recul de la retraite de 60 à 70 ans était « une absolue nécessité », le FNJ 2010 dénonce le projet Woerth !
Le très prolétaire Paul-Alexandre Martin apporte le soutien du FNJ au « mouvement social et aux travailleurs… français » pour ensuite dénoncer les syndicats et ces lycéens grévistes « en quête de jouissance et d’oisiveté ». Le nordiste Gianni Meli utilise même des gros mots comme capital et travail pour finir par dénoncer l’immigration et préconiser «une politique d’encouragement de la famille ». Le problème de financement des retraites, c’est la faute de Simone Veil !
Préférence nationale, anti-IVG, chienlit… Les jeunes marinistes veulent faire croire qu’ils sont différents ; non, ce sont toujours des vieilles ganaches d’extrême droite.
Antoine Sindelar