Article de la Gazette Dijon.
L’élection européenne ne séduit pas. L’abstention atteint des records. Le candidat NPA Gaël Diaferia rejette la faute sur l’alternance gauche-droite.
Les derniers scrutins ont été marqués par l’abstention. Lors des élections européennes de 2004, 59,4% des inscrits ne sont pas allés voter. Gaël Diaferia ne semble pas surpris.
L’alternance gauche-droite est pointée du doigt par Gaël Diaferia : « Les travailleurs ont l’impression que ce sont les même au gouvernement : une fois à gauche, une fois à droite. La politique de Hollande ne vaut pas mieux que celle de Sarkozy » L’anticapitaliste ne comprend pas la politique menée par l’actuel président. Mais il s’y attendait : « Je n’ai pas eu d’illusion quand il a été élu ». Il tente néanmoins de comprendre ce qui a pu se passer lors du vote : « Des personnes ont utilisé le bulletin Hollande pour mettre dehors Sarkozy ». Pour lui, un glissement politique s’est opéré depuis plusieurs années.
C’est ce que confirme Danièle Patinet-Hollinger, candidate NPA en Côte-d’Or : « Les diverses mobilisations n’ont pas abouti, notamment sur les retraites. C’est un désenchantement ». Pour Gaël Diaferia, la politique ne suffit pas pour améliorer la participation électorale. C’est le système complet qu’il faut réformer.
A commencer par les institutions : « On ne croit plus aux institutions françaises. Les institutions en général ne sont pas réformables »Par contre, le candidat pense leur présence indispensable dans ces assemblées, pour « être la voix et les oreilles des travailleurs ».
A l’échelle européenne, les institutions ne sont plus les mêmes. Gaël Diaferia les compare au gouvernement : « L’Union européenne n’est pas une force abstraite. En réalité, aucune décision ne se prend en Europe sans l’aval du gouvernement français ».
Même si les deux candidats clament que « la révolte existe », ils restent néanmoins sceptiques sur leur présence à la Commission européenne : « On ne se fait pas d’illusions ».