Jacques est décédé le 27 septembre à l’âge de 61 ans. Militant de la LCR, il a animé de nombreuses luttes politiques et syndicales...
D’abord à Fumel (47) : à PAM (entreprise sidérurgique) en juillet 1975 démarre une grève… Jacques est licencié, et adhère à la LCR avec Ignace Garay. Loin des débats idéologiques, il fait porter les discussions sur le concret.Militant contre la dictature franquiste, il est impliqué dans le sport au travers de l’équipe autogérée de l’A.S. Caoulet, qui a su imposer dans le stade une minute de silence en hommage aux 5 militants antifranquistes exécutés en 1975.
Il intègre la Snecma en 1982 à Melun (77). Au sein de la CGT, il devient membre du CHSCT, délégué du personnel. Construisant des réseaux, il développe ses activités politiques et syndicales : luttes pour la Sécurité sociale, réduction de temps de travail, les salaires ; Avec le Comité Nicaragua, il part un an au Nicaragua mener un projet de soutien aux sandinistes et revient encore plus combatif.
En 1988, la Snecma connaît l’une de ses plus longues et dures grèves sur les salaires. Un seul slogan : « 1 500 francs pour tous, c’est possible » ! Trois mois de grève totale, un comité de grève initié par les militants LCR et LO. Peu appréciés de la direction de la CGT, les militants LCR et LO sont virés et partent à la CFDT...Dans les années 90, il initie un comité contre la guerre du Golfe qui aboutit à un appel commun de mobilisation – CGT, CFDT, PCF et LCR – sur la Snecma de Melun.
En 2002, Jacques est de retour à Bordeaux : tout a changé depuis son bref passage dans les années 80. Muté à sa demande sur le site Snecma du Haillan (33), c’est dur d’y militer. Il s’implique ensuite dans la commission écologie du jeune NPA.
Puis la maladie, traîtresse... Nouvelle lutte pour Jacques qui résiste, résiste, toujours avec sa bonne humeur et ses éclats de rire tonitruants. Bon vivant, toujours prêt à faire la fête et à profiter de la vie avec gourmandise… au point qu’on l’a cru invincible.
Nous exprimons notre profonde amitié et solidarité à ses proches.
Jacques Jové (Melun), Claude Dubois (Montpellier) et Monique Nicolas (Bordeaux)