Le 20 août 1940, l’agent stalinien Ramón Mercader assassinait Léon Trotsky dans son refuge mexicain de Coyoacán. 80 ans plus tard, nombreux sont les groupes, courants et organisations qui se revendiquent (toujours) de l’héritage de Trotsky, sans que celui-ci soit toujours clairement défini et explicité, parfois même réduit à un catéchisme alors que Trotsky, comme tous les grands révolutionnaires, a parfois hésité devant des conjonctures historiques imprévues.. Lors de sa fondation, le NPA affirmait vouloir rassembler « le meilleur des traditions du mouvement ouvrier », y inclus le trotskisme, dont la LCR, l’organisation à l’initiative du NPA, était issue.
80 après, que reste-t-il de Léon Trotsky ? Nous avons souhaité, dans ce dossier, mettre en valeur divers textes de Trotsky, sans évidemment prétendre qu’ils permettraient de « résumer » la pensée du révolutionnaire russe. Il s’agit plutôt d’insister sur certains aspects de sa pensée et de sa démarche politique qui nous semblent éclairer des questions très contemporaines : la compréhension de ce que sont un soulèvement et un processus révolutionnaires ; la place essentielle des tâches démocratiques ; l’internationalisme concret comme élément incontournable pour tout révolutionnaire ; la nécessité d’une compréhension du fascisme comme phénomène historique tendant à la destruction du mouvement ouvrier ; l’impossibilité de penser une véritable révolution sans prendre en compte les questions d’égalité femmes-hommes ; mais aussi la politique du parti dans le domaine artistique.
Ces extraits de textes de Trotsky sont « encadrés » par deux articles de Daniel Bensaïd et d’Ernest Mandel, consacrés à la portée de la pensée de Trotsky et de son assassinat.