C’est tout un symbole. Ce samedi 13 avril, dans le grand réfectoire du foyer Saint-Just de Paris où habitent de nombreux sans-papiers, le processus d'unification du mouvement des sans-papiers a franchi un nouveau pas. Lors de la deuxième réunion nationale autour de l'appel « Faut-il mourir pour avoir des papiers », une quinzaine de collectifs de sans-papiers ont décidé la création de l'Union nationale des sans-papiers (UNSP)Le lieu est symbolique parce que cette unification du mouvement exige d'abord l'unité et la remobilisation des sans-papiers. C’est un des objectifs que se donne l'UNSP. La réunion a ensuite associé des représentantEs d'organisations et syndicats – Solidaires, Fasti, ATMF, FUIQP, Droits Devant, NPA… – pour articuler l'autonomie des sans-papiers avec la construction d'un mouvement impliquant beaucoup plus largement autour de la lutte pour la régularisation des sans-papiers et contre le racisme.Des échéances de mobilisationL'unité se construira en redonnant une visibilité à la lutte. Des mobilisations nationales ont été décidées, dont une manifestation en décembre, à l'occasion du trentième anniversaire de la marche pour l'égalité de 1983, pour exiger la régularisation de tous les sans-papiers et le droit de vote pour les étrangers. Des manifestations et concerts seront organisées fin août au moment de l'anniversaire de l'occupation de l'église Saint-Bernard et des marches régionales en septembre.L'UNSP va rencontrer la CGT et des associations historiquement partenaires afin de discuter de manière transparente des divergences qui ont divisé le mouvement et de trouver les moyens de mener des combats communs.Denis Godard
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