Surchauffe en cette fin d’année à la librairie. Il faut savoir que ces dernières semaines ont d’abord été chargées avec l’enchaînement des présentations de livres...
Des auteurs aussi différents que William Blanc et Christophe Naudin pour Charles Martel et la bataille de Poitiers : de l’histoire aux mythes identitaires, Olivier Le Cour Grandmaison avec L’empire des hygiénistes : faire vivre aux colonies, Quentin Ravelli pour La stratégie de la bactérie. Enquête sur la fabrication d’une marchandise médicale, Talat Ahmed qui a travaillé avec Chris Harman présentant l’ouvrage La Révolution allemande 1918-1923, Julien Salingue devant une assemblée très nombreuses pour débattre autour de son livre La Palestine des ONG. Entre résistance et collaboration, et pour finir l’année, Florence Johsua avec son livre Anticapitalistes, une sociologie historique de l’engagement, un thème cher à notre courant puisque son objet n’est autre que la LCR de 2002 à 2009.
Des participations inégales, largement hors NPA, difficilement prévisibles, bonnes ou mauvaises surprises. Mine de rien, chaque présentation représente du travail de préparation en collaboration avec l’auteur/trice, l’approvisionnement du livre, l’installation de la librairie, sans compter l’en-cas qui permet de continuer dans un off prolongeant agréablement les discussions.
Faire vivre la librairie, notre responsabilité
L’autre front est constitué par le relatif rush de fin d’année. Même si tous les militantEs sont loin d’avoir le réflexe « La Brèche », l’activité est nettement plus grande en cette fin d’année. Cartons venant des éditeurs, cartons d’envois en régions, piles de livres à référencer, mise en rayon, clientEs à conseiller, les libraires sont presque débordés. Mais c’est une « sur »-activité qu’ils/elles aimeraient bien retrouver tout au long de l’année…
Car notre librairie, coincée entre son statut « géographique » de « librairie de quartier » dans un quartier peu propice à cette activité et son statut de librairie militante, a du mal à trouver un rythme d’activité combinant équilibre financier et conditions de travail des salariéEs. Pourtant, La Brèche est un outil indispensable comme « vitrine » du NPA, lieu de débats, d’échanges entre militantEs et reconnue largement au-delà de nos rangs. SollicitéEs pour de nombreuses initiatives, meetings et réunions publiques, nos camarades-libraires sont ainsi des ambassadeurs alliant les bons côtés de « l’orthodoxie » – marxiste, communiste, trotskiste – et l’ouverture politique à tous les courants du mouvement ouvrier, social, l’ouverture culturelle.
SortiEs de ce rush de fin d’année et de l’incontournable inventaire, ils/elles repartiront pour une nouvelle année, un vrai « boulot » avec ses moments de stress , de fatigue, mais aussi d’une activité souvent enthousiasmante. Avec dès ce 13 janvier, la présentation d’un ouvrage collectif Je suis Charlie. Ainsi suit-il... par un des auteurs Alain Brossat. Un débat à l’actualité totalement renouvelée après le 13 novembre.
La Brèche, une face visible du NPA dont nous avons toutes et tous la responsabilité qu’elle puisse vivre.
Robert Pelletier