Ça y est. La période de chasse est enfin terminée. Quel bilan catastrophique pouvons-nous à nouveau tirer de cette saison 2023-2024 ?
En Seine-Maritime, un jeune homme de 17 ans est décédé après s’être tiré un coup de fusil dans la tête alors qu’il s’exerçait au tir aux pigeons. En Corse, un chasseur est mort en manipulant son arme ; en Ille-et-Vilaine, un chien de chasse a provoqué un carambolage tandis que dans l’Oise, un cerf a percuté une voiture en fuyant une chasse à courre. En Meurthe-et-Moselle, un chasseur a été tué par un autre chasseur ; dans la Somme un chasseur s’est blessé au visage avec sa propre arme ; dans l’Hérault un chasseur se tue pendant une partie de chasse ; dans le Loiret un chasseur tire accidentellement sur son frère ; dans le Gard un homme tire sur son fils au cours d’une chasse... L’Orne n’y échappe pas. Deux chasseurs sont morts par balle à deux mois d’intervalle lors d’une battue au sanglier.
Des accidents qui ne touchent pas que les chasseurs…
La liste est non exhaustive, nous n’avions pas assez de place pour tout énumérer. Des randonneurEs, des cyclistes, des promeneurEs, cueilleurEs se sont donc retenuEs de sortir pendant cette longue période de chasse, préférant alors la sécurité du foyer ou de la ville. Et pourtant...
Dans les Pyrénées-Atlantiques, une balle est venue se loger dans une habitation, frôlant un homme ; dans le Lot, une balle a explosé la fenêtre d’une maison et traversé la cuisine ; à Dieppe, une balle s’est encastrée dans la baie vitrée de la maison d’une famille ; dans le Beaujolais, un chasseur de 80 ans a tiré sur une place où se déroulait un vide-grenier et a blessé un père et son fils ; dans le Loiret, un automobiliste a reçu une balle dans l’œil pendant qu’il conduisait... Là encore la liste n’est pas exhaustive mais déjà trop longue.
Les étonnantes subventions versées aux chasseurs...
Depuis 2019, les fédérations de chasseurs ont obtenu près de 41 millions d’euros de subventions publiques pour des actions « en faveur de la biodiversité ». La cellule d’investigation de Radio France a eu accès aux 800 dossiers présentés depuis quatre ans. Et certains posent clairement question. C’est le cas par exemple de l’installation de nichoirs en plastique, mortels pour les oiseaux et leurs petits, ou encore de projets éducatifs pro-chasse. Certaines fédérations ont également facturé des déplacements de personnel pour des projets pédagogiques en plein confinement en 2020, alors que toutes les écoles étaient fermées.
Montants incohérents, projets flous, invérifiables, sans fondements scientifiques et dangereux pour la biodiversité... Voilà à quoi sert l’argent public versé aux auto-proclamés « premiers écologistes de France ». C’est pourquoi le NPA 61 demande l’abolition de la chasse, pratique inutile, absurde et mortifère.
NPA 61