Publié le Mardi 18 novembre 2025 à 12h44.

Le cessez-le-feu, l’autre nom du génocide et de l’occupation

Nous continuons d'ouvrir nos colonnes aux chroniques du génocide de Marie Schwab, qui revient ici sur le faux-semblant que constitue le cessez-le-feu à Gaza. Au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU vient d'adopter le plan Trump, il est essentiel de continuer à démonter les opérations d'enfumage qui ne visent qu'à légitimer l'occupation, la colonisation, la destruction du peuple palestinien.

« Ce qui se passe à Gaza est une honte pour l’humanité. Les crimes continuent et le monde se tait. C’est un échec moral et humain impardonnable », déplore Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile de Gaza. (1)

Ils ont ennobli un génocide de pleine intensité en l’appelant guerre. À présent, ils euphémisent un génocide d’intensité moindre en l’appelant cessez-le-feu.

Ainsi, en plein cessez-le-feu, un premier ministre recherché par la Cour pénale internationale peut se vanter, en toute impunité, d’avoir largué plus de 150 tonnes de bombes sur Gaza en un seul jour (le 19 octobre). (2)

Nos chefs d’État continuent de laisser faire, comme si, par un transfert magique de responsabilité, chaque enfant palestinien déchiqueté, chaque enfant palestinien réduit à l’état de squelette vivant, nous permettait, à nous Européens, de nous sentir un peu moins coupables d’avoir fait monter des enfants juifs dans des trains.

Ils ont justifié la destruction complète de Gaza au nom de la légitime défense. À présent, ils appellent paix le siège illégal et l’occupation militaire.

Où et quand a-t-on vu une guerre dévaster 90 % des habitations et des infrastructures, déplacer 100 % de la population ? Où et quand 50 % des victimes d’une guerre étaient-elles des enfants ?

Les États-Unis et Israël cherchent, par un cessez-le-feu fictif et une diplomatie manipulée, en cooptant des États arabes et en les intégrant dans l’agenda sioniste, à obtenir ce contre quoi les PalestinienNEs luttent depuis 77 ans : leur reddition.

Or, comme le souligne l’analyste palestinien Mohammed Shehada, « traditionnellement, dans tout accord de paix, s’il comprend le désarmement d’une partie ou d’un groupe, il s’agit de l’aboutissement de l’accord, et non d’un pré-requis. (…) Ici, la communauté internationale et Israël disent aux PalestinienNEs : “Déposez les armes et prouvez que vous êtes de gentilles victimes, ensuite nous verrons si vous pouvez prétendre à des droits basiques.” » (3)

À Gaza, une génération entière grandit dans la peur et les gravats. Le corps des enfants est un cri, le témoignage vivant de la terreur : cheveux gris, tremblements, hypertension, insomnie, maux de tête, douleurs osseuses, dépigmentation de la peau, problèmes rénaux. Ils ont vécu cent fois ce que personne ne devrait jamais vivre, et sont hantés par des angoisses que personne ne devrait jamais connaître. (4)

En 2021, 91 % des enfants de Gaza souffraient déjà de stress post-traumatique. (5) Aujourd’hui, ils n’ont même pas la chance d’entrer dans une phase “post”.

Depuis deux ans, les PalestinienNEs de Gaza sont condamnés à mourir ou à voir les autres mourir et être mutilés.

Comment peut-on avoir l’idée d’appeler “cessez-le-feu” une situation où, en un seul jour, 109 personnes — pour moitié des enfants — sont délibérément assassinées ? (le 28 octobre) (6)

« Voici la stratégie d’Israël pour continuer la guerre : trouver un prétexte, n’importe lequel, peu importe s’il est infondé ; tuer des dizaines de civils et de combattants ; affirmer respecter le cessez-le-feu ; et recommencer », écrit le journaliste palestinien Tareq S. Hajjaj. (7)

Du chocolat mais pas d’antibiotiques

 

Le Dr Ahmad al-Fara, à l’hôpital Nasser, alerte sur l’état de santé des PalestinienNEs de Gaza : « La situation s’est aggravée malgré l’entrée en vigueur du cessez-le-feu », dénonce-t-il. (8)

Le Dr Ahmed Mokhallalati, à al-Shifa, fait le même constat : « Nous sommes toujours en pleine famine. Nous n’avons ni électricité, ni eau, ni fuel, ni nourriture, ni biens médicaux. Israël continue de contrôler les frontières et très peu de camions entrent à Gaza. Ce qui se passe, c’est la poursuite du nettoyage ethnique et du génocide. Des milliers de malades ont besoin d’une intervention immédiate et de traitements. Et 15 000 à 20 000 patients attendent leur évacuation, car notre système de soins en ruines ne nous permet pas de les soigner. » (9)

À Gaza, l’occupant oblige les PalestinienNEs à acheter, à prix d’or, des denrées qui les tuent. Les aliments vitaux pour guérir et sortir de la famine sont inaccessibles. L’occupant bloque des centaines de camions humanitaires et laisse entrer une poignée de chargements commerciaux. On trouve à Gaza du chocolat mais pas d’antibiotiques ; des chips et des sodas mais ni protéines, ni eau potable, ni légumes. « Laisser entrer de telles denrées contraint les gens à y avoir recours comme source de nourriture principale. Cela force également les organisations humanitaires à les acheter et à les distribuer, puisque ce sont les seules disponibles », expose Abdallah Sharshara, chercheur en droit à Gaza. (10)

À Gaza, les familles tentent désespérément de reconnaître leurs proches parmi les corps suppliciés restitués en vrac par l’occupant — des corps défigurés par la torture au point de les rendre méconnaissables.

« Je ne pouvais pas croire que j’en étais arrivée à ce point de ma vie où il me faudrait chercher parmi les morts mon mari et mon frère pour pouvoir leur donner une sépulture », témoigne Israa. « Ce sont les moments les plus durs de ma vie. J’avais le souffle coupé d’horreur devant ce qu’ils ont fait à ces hommes. J’ai vu des corps la bouche remplie de cailloux, de sable, de clous. Certains les yeux bandés, les mains ligotées. Certains les ongles ou les doigts arrachés. Certains avec des membres manquants. D’autres manifestement passés sous les chenilles des tanks. » (11)

Israël est l’un des rares pays au monde à avoir légalisé la torture — en violation des normes impératives du droit international (jus cogens).

Pendant des mois, les mères ont attendu le moment où elles embrasseraient leurs fils ; à présent, elles espèrent pouvoir, un jour, enterrer leurs corps.

 

Des pogroms quotidiens

 

Dans le même temps, en Cisjordanie, l’occupant continue de semer la terreur, menant des pogroms quotidiens. L’armée d’occupation expulse les PalestinienNEs, détruit les maisons, déracine les arbres, tandis que les colons agressent les familles, assèchent et empoisonnent les sources, détruisent les citernes, volent et tuent les troupeaux (12), pillent les récoltes (13), mettent le feu aux propriétés, aux engins, aux vergers palestiniens.

Durant le seul mois d’octobre, les PalestinienNEs ont subi plus de 2 350 assauts menés par l’armée d’occupation et les colons (14), et plus de 440 PalestinienNEs, dont 33 enfants, ont été arrêtéEs (15).

Ubai al-Aboudi, chercheur palestinien : « La politique d’arrestation menée par Israël fait partie intégrante de l’occupation et de l’apartheid. L’occupant vous arrache à votre famille, à votre ville, vous colle l’étiquette “terroriste” et vous inflige des traitements dégradants. Les PalestinienNEs vivent avec cette épée de Damoclès au-dessus d’eux : à tout moment, n’importe quel officier israélien peut décider de vous arrêter, de vous placer en détention administrative, et vous n’aurez aucun moyen de vous défendre. » (16)

« Mon frère est enfin libre », se réjouit Ibrahim al-Khalili, journaliste à Gaza. « Mais les visages marqués par la souffrance des prisonnierEs libéréEs ne me quittent pas. (…) La détention n’est pas seulement un crime à l’encontre du détenu, mais une blessure pour toute la famille. » (17)

Israël est le seul pays au monde à poursuivre les enfants de manière systématique devant des tribunaux militaires — pratique prohibée par le droit international, mais inscrite dans la loi israélienne, qui autorise la condamnation d’un enfant de 12 ans à une peine longue. Cinq cents à sept cents enfants palestiniens sont emprisonnés chaque année depuis des décennies, et nombre d’entre eux ont moins de 12 ans (18).

« 99 % des enfants palestiniens sont victimes de harcèlement et d’agressions de la part des soldats israéliens, mais ce qui les transforme à vie, c’est la détention », explique Ashira Darwish, journaliste et thérapeute palestinienne. « Cela les coupe de leur attachement à leurs parents. À partir du moment où les soldats les prennent et les séparent de leur famille, ils prennent conscience que leur famille ne peut pas les aider. Et toute leur vie, ils vont essayer de réparer cette cassure de l’attachement. » (19)

Le DCIP (Defense for Children International — Palestine) documente des faits de torture (20) et de viols (21) sur les enfants depuis des années.

« Si vous vous coupez de vos émotions, vous serez peut-être capable de vivre en Palestine sans vous battre », remarque Ashira Darwish. « Mais quiconque n’accepte pas de verrouiller son cœur va lutter, avec toute la passion et l’amour qui l’habitent. » (22)

Une oppression institutionnalisée

Ce qui est systémique depuis 77 ans — l’apartheid, l’oppression, le droit de vie ou de mort sur une population captive, la torture, l’enlèvement des enfants, les déplacements massifs et répétés — ne prendra pas fin avec tous les cessez-le-feu du monde.
Ces pratiques sont institutionnalisées, garanties par l’appareil politique israélien, par la législation, et chantées dans les comptines des enfants.

Dans un monde où un enfant palestinien de 12 ans est condamné pour « terrorisme » parce qu’il a lancé une pierre sur un véhicule blindé, l’occupation est appelée « processus de paix ».

Mais dans n’importe quel monde où il y aurait un semblant de justice, l’urgence aurait pour nom procès, abolition, démantèlement, réparation.

Une trêve ne suffira pas à mettre fin au colonialisme et à l’occupation, pas plus qu’elle ne suffira à lever un blocus de plus de trente ans et à traduire en justice les criminels de guerre. Mais, de la même manière, le cessez-le-feu ne suffira pas à exonérer les coupables de leur responsabilité.

L’occupant a accepté le cessez-le-feu dans l’espoir de couper court à toute velléité de sanctions, de stopper le mouvement international de solidarité. Et parce qu’il sait que le cessez-le-feu sera ce qu’il en fera : si l’Occident n’a pas jugé utile d’intervenir en plein génocide, l’occupant sait qu’il a le champ libre pour l’« après ».

Cependant, nous continuerons de porter plainte contre les individus, les États, les entreprises et les médias ayant permis le génocide et l’oppression depuis 77 ans (23).

Nous continuerons de nous mobiliser pour les PalestinienNEs, pour faire valoir leurs droits : le droit de résister, jusqu’au jour du retour ; le droit de vivre libres sur la terre de Palestine. Cette terre à laquelle ils appartiennent. Cette terre qui les connaît.

« L’occupant a révélé son vrai visage de Nazi »

Je voudrais terminer par une pensée pour Hamed et Rida, qui ont adopté leurs 36 petits-enfants orphelins.

Pour Kanan, qui fait ses premiers pas tout en apprenant à vivre sans mère, sans père, sans ses frères et sœurs Abdallah, Jehad et Joury, assassinés dans leur sommeil pendant le cessez-le-feu.

« Quand nous sommes arrivés, nous avons trouvé ce petit garçon essayant de réveiller son père et sa mère, qui étaient en train de se vider de leur sang », raconte Sabriyah, sa grand-mère (24).

Les derniers mots reviennent à Nader Sadaqa, membre du FPLP, libéré après 22 ans de prison, déporté en Égypte le 13 octobre :

« Trois charges ont été retenues contre moi : la première, je suis humain. Depuis que nous sommes sous le contrôle d’une autorité fasciste, être humain est un crime. La deuxième, je suis libre. Être libre sous une autorité fasciste est un crime encore plus grave que d’être humain. La troisième, je suis Palestinien. Un aspect mineur de mon identité est que je suis Samaritain [Palestinien juif de Naplouse]. (…) Je suis Arabe. Je suis Palestinien. (…) Après octobre 2023, l’occupant a révélé son vrai visage de fasciste, de Nazi. Toutes leurs actions sont devenues des actes de violence sans limite. Tout était intentionnel, calculé, planifié pour détruire entièrement la personnalité du prisonnier. Pour détruire sa psyché, pour le vider de tout esprit de résistance.

Imaginez que vous êtes battu et écrasé, que vous saignez, que vos côtes sont cassées, que vous êtes blessé à des organes très sensibles et à des organes vitaux, que vous êtes abandonné à votre sort dans votre cellule sans aucun soin. Imaginez que les infirmiers arrivent dans votre cellule avec des bâtons et vous disent : “je vais te tuer parce que tu es Arabe et méprisable”.

Et pire que tout cela, le traitement infligé aux corps des martyrs, charriés hors des cellules et exhibés aux yeux de tous pendant des heures dans la cour. » (25)

 

Marie Schwab, le 11 novembre 2025

 

(1) ‘Disgrace to humanity’ : Rescuers still trying to reach people under rubble, Al Jazeera, 29.10.2025, 13h GMT

 

(2) Netanyahu says 153 tons of bombs dropped on Gaza, admits breach of ceasefire deal, Middle East Monitor, 20.10.2025

https://www.middleeastmonitor.com/20251020-netanyahu-says-153-tons-of-bombs-dropped-on-gaza-admits-breach-of-ceasefire-deal/

 

(3) What’s next for the Palestinian resistance movements ? (vidéo), Inside Story, Al Jazeera, 10.10.2025

https://www.google.com/search?client=ubuntu&channel=fs&q=What%E2%80%99s+next+for+the+Palestinian+resistance+movements+%3F#fpstate=ive&vld=cid:49d3cc1e,vid:ulukQWJ7pFg,st:0

 

(4) Gaza’s children silent trauma : 80 % of young people show signs of ‘severe trauma’ (vidéo), Al Jazeera, 31.10.2025

https://www.youtube.com/watch?v=-4Jv20xM-GI

 

(5) Euro-Med Monitor, New Report : 91 % of Gaza children suffer from PTSD after the Israeli attack

https://euromedmonitor.org/en/article/4497/New-Report:-91%25-of-Gaza-children-suffer-from-PTSD-after-the-Israeli-attack

 

(6) 52 enfants, 23 femmes, 4 personnes âgées et 7 handicapés, cf. Death toll rises in Gaza after Israeli attacks to 109, including 52 children, Al Jazeera, 29.10.2025, 18h GMT

 

(7) Tareq S. Hajjaj, Israel’s repeated ceasefire violations are part of its strategy to keep waging war on Gaza, Mondoweiss, 29.10.2025

https://mondoweiss.net/2025/10/israels-repeated-ceasefire-violations-are-part-of-its-strategy-to-keep-waging-war-on-gaza/

 

(8) Al Jazeera, 22 .10.2025

 

(9) Israel continues to block doctors entering Gaza, surgeon says, Al Jazeera, 15.10.2025, 2h GMT

 

(10) Maha Hussaini, ‘They’re forcing us to gain weight’: Select foods allowed in Gaza as essentials remain missing, Middle East Eye, 4.11.2025

https://www.middleeasteye.net/news/forcing-us-gain-weight-select-foods-allowed-gaza-essentials-remain-missing

 

(11) Maram Humaid, In Gaza, a woman searches for her husband and brother among the corpses, Al Jazeera, 6.11.2025

https://www.aljazeera.com/features/2025/11/6/in-gaza-woman-searches-husband-brother-among-corpses

 

(12) Israeli settlers intensify attacks on Palestinian farmers and livestock (vidéo), Al Jazeera, 2.11.2025

https://www.aljazeera.com/video/newsfeed/2025/11/2/israeli-settlers-intensify-attacks-on-palestinian-farmers-and-livestock#flips-6384425234112:0

 

(13) Israeli settlers attack journalists at olive harvest in occupied West Bank (vidéo), NewsFeed, Al Jazeera, 9.11.2025

https://www.aljazeera.com/video/newsfeed/2025/11/9/israeli-settlers-attack-journalists-at-olive-harvest-in-occupied-west-bank

 

(14) Teenager killed as Israeli attacks in occupied West Bank surge (vidéo), Newsfeed, Al Jazeera, 6.11.2025

https://www.aljazeera.com/video/newsfeed/2025/11/6/teenager-killed-as-israeli-attacks-in-occupied-west-bank-surge

 

(15) Israeli forces arrest 442 Palestinians in October, including 33 children : Rights groups, Al Jazeera, 9.11.2025, 15h GMT

Le 11 septembre, les soldats de l’occupation avaient pris 1.500 Palestiniens en otage à Tulkarem, dont 400 enfants, cf. Israeli forces arrest Palestinians en masse, laying siege to Tulkarem (vidéo), NewsFeed, Al Jazeera, 12.11.2025

https://www.aljazeera.com/video/newsfeed/2025/9/12/israeli-forces-arrest-palestinians-en-masse-laying-siege-to-tulkarem

 

(16) Why does Israel arrest thousands of Palestinians (vidéo), Al Jazeera, 12.10.2025

https://www.youtube.com/watch?v=V7nvXQfGNL0

 

(17) Gazas’s fragile freedom (vidéo), Between us, Al Jazeera, 6.11.2025

https://www.aljazeera.com/video/between-us/2025/11/6/gazas-fragile-freedom

 

(18) Number of Palestinian Children in Israeli detention, Defense for Children International Palestine, juin 2024

https://www.dci-palestine.org/children_in_israeli_detention

 

(19) « Israel is a master at torture : they severed my spine » (vidéo), The Tea, Dr. Myriam François, 31.10.2025

https://www.youtube.com/watch?v=iAY-sgXYQMM

 

(20) No way to treat a child, Palestinian children in the Israeli military detention system, Defense for Childern International Palestine, avril 2016

https://www.dci-palestine.org/palestinian_children_in_the_israeli_military_detention_system

 

(21) Israeli interrogator sexually assaults Palestinian child detainee, Defense for Children International Palestine, 10.2.2021

https://www.dci-palestine.org/israeli_interrogator_sexually_assaults_palestinian_child_detainee

 

(22) « Israel is a master at torture : they severed my spine » (vidéo), The Tea, Dr. Myriam François, 31.10.2025

https://www.youtube.com/watch?v=iAY-sgXYQMM

 

(23) La Fondation Hind Rajab vient de déposer une plainte contre Ehud Olmert, responsable des massacres de décembre 2008-janvier 2009. 

https://www.aa.com.tr/en/europe/hind-rajab-foundation-files-war-crimes-complaint-against-former-israeli-premier-ehud-olmert/3736139

 

(24) Gaza toddler survives strike that killed his family during ceasefire (vidéo), NewsFeed, Al Jazeera, 5.11.2025

https://www.aljazeera.com/video/newsfeed/2025/11/5/gaza-toddler-survives-strike-that-killed-his-family-during-ceasefire

 

(25) Freed prisonner Nader Sadaqa recounts ill-treatment in Israeli prison (vidéo), Middle East Eye, 17.10.2025

https://www.youtube.com/watch?v=k7fcsOj9bSE