Interviewée par le journal les Échos, la directrice générale du FMI, ex-ministre de l’économie de Sarkozy, Christine Lagarde, a salué la politique de Manuel Valls en complète cohérence avec les orientations du FMI.
En effet, pour relancer la croissance, elle préconise essentiellement les réformes structurelles qu’elle décline ainsi : « réformer le marché des services » jugé trop fermé, « libéraliser les professions réglementées » et « s’attaquer au carcan de la réglementation du travail ». Elle n’hésite pas à saluer les efforts du gouvernement Valls II et à encourager leur poursuite, estimant qu’« il faut garder le cap de la réduction des dépenses publiques, vraiment faire les efforts nécessaires sur les dépenses ». Cela, c’est pour le fond politique. Sur la méthode, mêmes félicitations : « Quand je vois que des décisions importantes vont être prises par ordonnance, je me réjouis »...
Valls est décidément plus populaire au FMI qu’il ne l’est auprès des militantEs socialistes déboussolés ou chez des millions d’électeurs qui pensaient qu’une politique de gauche ne pouvait pas être aussi antisociale qu’une politique de droite !Hélas, de gauche comme de droite, c’est toujours la même logique : réduire la dépense publique et pour cela fermer ou privatiser les services publics, casser tous les acquis sociaux du monde du travail... Et puis, comme cela risque de ne pas passer facilement à l’Assemblée nationale, comme la confiance ne sera peut-être pas au rendez-vous, ce gouvernement compte bien utiliser toutes les facilités autoritaires qu’offre la Constitution, dont le passage en force à coups d’ordonnances. Une telle politique, conduite contre les intérêts du plus grand nombre, s’accompagne forcément de formes de prises de décisions à caractère antidémocratique.Nous qui appartenons au plus grand nombre, celles et ceux qui subissent leur austérité à perpétuité, nous devons répondre dans l’unité et dans la rue. Tout faire pour réussir les prochaines échéances, à commencer par la manifestation nationale pour la santé le 23 septembre, et le 16 octobre contre leur budget. Et ce ne sera qu’un début !
Roseline Vachetta