Le projet de loi de Macron sur les retraites a aussi pour objectif d’organiser le démantèlement de la Sécurité Sociale. Le titre 4 du projet de loi prévoit en effet « une organisation et une gouvernance unifiées pour responsabiliser tous les acteurs de la retraite ».
Il prévoit la fusion de la CNAV, de la fédération AGIRC-ARRCO et de l'IRCANTEC pour créer une Caisse Nationale de Retraite Universelle (CNRU). Ainsi, il est acté la disparition de la branche vieillesse dans son ensemble : le régime général, les régimes complémentaires, les régimes spéciaux, les régimes autonomes et les régimes fermés.
Or, la DRS, de par ses mandats de gestionnaire de régimes spéciaux (CNRACL, FSPOEIE) de régimes complémentaires (IRCANTEC, RAFP) et de régime fermé (régime des mines) sera très fortement impactée sur tous les sites.
Malgré les discours faussement "rassurants" de la direction, qui évoque de nouveaux partenariats ou la conservation de gestions spécifiques des mandats actuels… pas de quoi se réjouir… rien de concret, la perte d'emploi pourrait être massive ! Plusieurs centaines ! Quant aux conditions de travail, elles pourraient dériver sur un alignement vers le bas des salaires et des statuts, en particulier en augmentant le pourcentage de travailleurs précaires dans l’établissement (intérimaires, CDP).
Au-delà du combat que nous menons pour notre système social, nous devons nous, salariés de la caisse, saisir la gravité des conséquences sur nos emplois et sur nos conditions de travail. Nous ne sommes pas seuls, la CARSAT, la sécurité sociale des indépendants et d'autres partenaires locaux publics ou privés luttent à nos côtés dans ce combat interprofessionnel. Il est important de se mobiliser en nombre et de manifester chaque fois que possible notre désaccord avec ce démantèlement, dont le seul but est de donner aux assurances privées la manne financière de notre sécurité sociale.