Publié le Mardi 28 avril 2009 à 17h54.

Le NPA et Olivier Besancenot en Palestine 

Une délégation du NPA s'est rendue en Israël et dans les territoires palestiniens, du 17 au 21 avril. Conduite par Olivier Besancenot et Myriam Martin (tête de liste aux européennes dans la région Sud-ouest), la délégation avait pour objectif d'amplifier la solidarité avec le peuple palestinien. 

De Naplouse à Bethléem, en passant par Ramallah et Jérusalem, la délégation du NPA a pu mesurer la tragique réalité de l'occupation: la Palestine est de plus en plus fragmentée par les colonies et les infrastructures militaires ; la colonisation progresse à un rythme effréné, ainsi que la construction du mur ; les prétendues « zones autonomes » palestiniennes ne sont que des ghettos isolés, entourés de béton et de check points.

Du plus grand de tous ces ghettos, la Bande de Gaza, nous n’avons vu que l’entrée. Les autorités israéliennes, malgré notre demande préalable, ont refusé de laisser passer la délégation : « Seuls les convois humanitaires et les diplomates sont autorisés à entrer, et pas les groupes politiques. » Nous n’avons donc pas pu rencontrer toutes les organisations avec qui nous souhaitions échanger. Le NPA avait décidé de dialoguer avec l’ensemble des organisations de la résistance palestinienne, sans exclusive, même si nous avons des relations privilégiées avec les organisations de gauche, notamment le FPLP.

Les rencontres ont néanmoins été nombreuses. C’est ainsi, par exemple, que nous avons vu, dans la région de Naplouse, les divers visages de l’oppression des Palestiniens : avec les réfugiés du camp de Balata qui, de génération en génération, se voient refuser le droit au retour sur leur terre ; avec les villageois de Deir-el Hattab, qui ont perdu près de 70% de leurs terres, confisqués pour étendre une colonie ; avec ces familles décimées par les assassinats et les arrestations, qui gardent néanmoins encore leur dignité et « la force d’en rire » ; avec Hussam Khader enfin, député palestinien, membre du Fatah, opposant au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et partisan de l’unité de la résistance palestinienne, arrêté à 24 reprises par Israël et qui, aujourd’hui encore, affirme vouloir poursuivre le combat.

En Israël, les rencontres avec des militants opposés à la politique criminelle et coloniale de leur gouvernement nous ont confirmé que le prétendu « consensus national israélien » n’existe pas : des voix se font entendre à l’intérieur d’Israël pour exiger la satisfaction des droits nationaux des Palestiniens, y compris de ceux qui possèdent la nationalité israélienne et qui savent mieux que quiconque qu’Israël est un Etat « démocratique pour les Juifs et juif pour les Palestiniens ». Les élections européennes seront l’occasion de faire entendre la voix de la Palestine : le NPA exigera notamment, afin que l’impunité cesse, que l’Union européenne suspende immédiatement toute relation avec Israël. Le NPA continuera de développer la solidarité avec le peuple palestinien et retournera en Palestine, y compris à Gaza.