Les fuites orchestrées sur le report de l'âge légal de départ en retraite, quel que soient les démentis à l'étape actuelle, confirme que la fin de la retraite à 60 ans fait bien partie des projets gouvernementaux et cela en pleine cohérence avec les exigences du Medef.
Nul doute que d'autres graves attaques contre le système de retraite actuel, fondé sur la solidarité intergénérationnelle, ne soient dans les cartons d'E. Woerth, ministre du travail quitte à dégrader les conditions de vie, les rémunérations des retraités, dont un certain nombre, notamment des femmes, vivent avec une pension en-dessous du seuil de pauvreté.
La stratégie de la dissimulation ministérielle conjointement avec les soi-disantes « concertations » doit alerter l'ensemble des militants et des organisations de gauche sur l'urgence d'un plan de mobilisation sur la durée pour construire un rapport de force capable de faire reculer le gouvernement comme pour le CPE il n'y a pas si longtemps.
Tout recul de l'âge légal de départ en retraite, l'allongement de la durée de cotisations, la modification de la période de référence pour le calcul du montant des pensions est inacceptable.
Pour le COR, dans le pire des scénarios, il faudrait 3% du PIB, 2050, pour financer les retraites. C'est tout-à-fait possible quand on sait que 17% du PIB part dans les profits, les dividendes aux actionnaires.
Le financement de la retraite est lié intimement à la question de la répartition des richesses.
Ces fuites organisées rendent encore plus importantes la réussite du meeting unitaire organisé autour de l'appel initié par la Fondation Copernic et Attac, jeudi 6 mai, à 19h30, à la Bellevilloise, 9-21 rue Boyer, paris 20e, meeting au cours duquel Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, prendra la parole.
Le 3 mai 2010.