Publié le Vendredi 16 juillet 2010 à 08h40.

Du baratin !

L’exercice a été fastidieux, surtout pour ceux et celles qui l’ont écouté. Sarkozy, dans une interview bien rodée,  nous a servi une heure de baratin pour affirmer que rien ne changerait dans sa politique qui, depuis trois ans, a accentué la précarité, la destruction des services publics et le chômage. Pour rassurer, il annonce à la télévision qu’il ne baissera pas les salaires, alors qu’il attaque ceux des fonctionnaires via la contre-réforme des retraites et encourage le patronat à faire de même pour les salariés du privé. Sarkozy ressort les mêmes rengaines pour faire peur : le chantage à la délocalisation, la compétitivité et le fait que la France serait le pays où l’on paie le plus d’impôts. En ajoutant évidemment une dose de sécuritaire pour dire que les parents d’enfants délinquants seraient sanctionnés. Une heure pour nous dire qu’il reste droit dans ses bottes concernant la contre-réforme des retraites et le recul de l’âge légal à 62 ans. Maintenant ainsi dans la précarité la majorité des salariés qui sont mis « hors emploi » avant 59 ans, abaissant encore plus le montant des pensions.Concernant l’affaire Woerth-Bettencourt, on a eu droit aussi à un petit numéro de vertu outragée victime de la calomnie. Mais au-delà du numéro du complot, bien des aspects sont restés dans l’ombre, notamment les chèques dont parlent les enregistrements publiés par Médiapart et les sommes d’argent mentionnées par l’ex-comptable de Mme Bettencourt. Bref, un show qui n’avait pour but que de convaincre et rassurer son propre camp. C’est donc bel et bien une politique « rigoureuse » en faveur des capitalistes qui sera mise en place dans les mois qui viennent.Plus que jamais, face à cette politique, un affrontement majeur s’impose pour faire reculer ce gouvernement de classe. Le 7 septembre prochain, l’ensemble des salariés du privé et du public sont appelés à une nouvelle journée de grève et de manifestation par les organisations syndicales. Cette journée doit être une réussite et préparer un mouvement d’ensemble, une grève générale pour mettre en échec ce gouvernement  !

Sandra Demarcq