Publié le Jeudi 22 mai 2014 à 17h00.

Européennes : une indispensable campagne militante

Nous présenter aux élections, ce n’est pas seulement utiliser une tribune pour faire connaître nos idées, c’est aussi mener la bataille pour avoir des éluEs, réussir à faire en sorte que nous puissions nous servir du Parlement comme d’une caisse de résonance pour y défendre les intérêts des travailleurs, de tous les oppriméEs, être les porte-parole de leurs résistances et de leurs luttes, aider à les coordonner en vue de l’affrontement avec le pouvoir des classes capitalistes. Dans ces élections, le combat est trop inégal pour que nous puissions espérer obtenir des députéEs, même si elles sont moins antidémocratiques que celles pour l’Assemblée nationale. Nos faibles moyens financiers, l’indifférence au scrutin parmi les classes populaires, jouent en notre défaveur. Cette campagne est cependant pour nous importante. Ne pas se battre pour ses idées, abandonner le terrain politique aux autres partis, aurait été une grave erreur. Nos idées n’existent que par celles et ceux qui les portent et les défendent, les enrichissent de leurs luttes, de leurs expériences, de leurs contributions, aussi modestes soient elles... Autant de moments indispensables de la lutte d’émancipation. Celle-ci n’existe que dans la confrontation, dans le combat contre les mille et une manières de justifier l’ordre établi, en particulier contre toutes les formes de nationalisme, de chauvinisme, de xénophobie. Après avoir présenté nos cinq listes la semaine dernière, nous voulons donner dans ce dossier des échos du combat qu’ensemble, toutes et tous, nous avons mené ces dernières semaines pour faire entendre la voix des travailleurEs et des peuples, une voix internationaliste. Dans le Sud-OuestNotre tête de liste Philippe Poutou a parcouru la grande région ces derniers jours...À Tarbes (65)Jeudi 15 mai, après un passage au marché, nous avions rendez-vous avec la presse devant l’usine Alstom. En ce moment de grandes manœuvres pour la vente du groupe à la découpe, ce choix était d’autant plus symbolique que le site tarbais de 700 salariéEs a déjà subi une perte de 13 % de sa masse salariale, 30 postes en moins en 2013. Nous avons mis en avant notre réponse : que les salariéEs et la population se fassent les « repreneurs », seule solution pour défendre l’emploi des 18 000 salariéEs d’Alstom. Une réunion a ensuite rassemblé une trentaine de personnes à la Bourse du travail, pour un débat qui a tourné autour de la pertinence de se présenter aux élections européennes, de la question unitaire, du traitement fait aux malades dans cette société, de l’écologie… La discussion s’est poursuivie autour d’une sympathique « auberge espagnole ».À Montpellier (34)Vendredi 16 mai, une action Sécu menée devant la Caisse d’assurance maladie par une vingtaine de militantEs, dont Philippe, aura servi de hors-d’œuvre militant : « La Sécu, elle est à nous... » ! 80 personnes se sont ensuite retrouvées en soirée pour écouter ce que nous défendons dans cette élection européenne. Étaient présents, avec intervention au micro, les salariéEs de Sanofi, BDS, le collectif antifasciste... Le NPA jeunes a brossé l’essentiel des conséquences néfastes du processus de Bologne à l’université. Tous chaleureusement applaudis. Thomas, candidat héraultais sur notre liste, et Philippe ont ensuite expliqué le sens que nous accordions à ces élections : le moyen de développer, en faveur des États-Unis socialistes d’Europe, notre rejet d’une austérité élaborée depuis Paris et Bruxelles, rejet qui ne peut passer que par une mobilisation « tous ensemble » ! Le débat avec la salle aura été le point d’orgue d’une journée de mobilisation politique réussie. Dans le Gard (30)La journée « gardoise » de Philippe le samedi 17 mai, que nous avions préparée avec des camarades d’Avignon, a été bien remplie. Distribution de tracts sur le marché d’Uzès tôt le matin, puis conférence de presse au Centre de rétention administrative de Nîmes. À l’occasion d’une visite improvisée à l’intérieur du CRA (c’est la loi, on peut y rentrer !), Philippe a eu l’occasion de dire tout le mal que le NPA pense de l’Europe façon Frontex. Ensuite, cap sur Marcoule et l’univers policier du nucléaire pour une nouvelle conférence de presse du NPA sous l’étroite surveillance des flics. Des fois qu’on s’attaquerait directement au réacteur... L’occasion de faire, devant la presse, un petit rappel savoureux et inquiétant : le Mox (combustible à base de plutonium enrichi) de Fukushima a été fabriqué à Marcoule ! Cocorico ! En fin d’après-midi, 70 personnes se pressaient dans la belle salle ducale pour écouter le NPA et Philippe, poser des questions, prendre part au débat, le tout susceptible de redonner le moral à notre camp des travailleurEs bien malade. Après l’apéritif, l’Internationale a même retenti au balcon du Grand Duché (!), avec poings levés, drapeaux et banderole du NPA. La soirée s’est poursuivie jusque tard dans un restaurant de cette petite ville du sud pour conclure cette journée qui constitue un incontestable succès. Certes nous n’avons pas fait la révolution, mais modestement le NPA se reconstruit, et nous avons même montré que ces Européennes peuvent finalement mobiliser. Dans le Nord-OuestEn réunion en PicardieCette semaine, deux réunions publiques avec notre tête de liste, Christine Poupin, ont permis de relancer l’activité du NPA dans cette région.Mardi 13 mai à Soissons (02), une vingtaine de personnes ont participé à cette petite réunion. La discussion y a été très intéressante, et suivie de demandes d’adhésion au NPA et de projets de retrouvailles fin juin. Un bilan politique positif. Deux jours plus tard, Christine était à Clermont-de-l’Oise (60). Après une conférence de presse à Beauvais, la réunion a regroupé une trentaine de personnes. Étaient présents des militants d’Ensemble dont le journal électronique avait annoncé cette réunion. Ils ont rappelé qu’en 2009, les résultats cumulés du FdG et du NPA (6,84 % et 5,80 %) dépassaient celui du Fhaine (10,18 %.) Dans cette région , la liste Front de gauche est une liste PCF simplement élargie à quelques PG, ce qui provoque bien des grincements de dents à Ensemble, voire au PG... De plus, dans cette circonscription, la montée du FN et l’absence d’unité à la gauche du PS font courir le risque de la perte du siège de député européen du FdG. Car en dépassant les 20 %, le Fhaine peut espérer rafler trois députés européens ! Après les Européennes, est en perspective une réunion sur l’écosocialisme, coorganisée par Ensemble, le PG et le NPA, samedi 7 juin.Pour défendre la réserve naturelle de l’estuaire de la Seine (76)Dimanche 18 mai, le NPA participait au rassemblement organisé par la LPO au pont de Normandie, pour défendre la réserve naturelle de la baie de Seine menacée par le braconnage et l’artificialisation des terres. Christine a évoqué devant une centaine de personnes, la défense de la diversité politique, pour prendre la parole après des présidents d’associations et deux élus EÉLV. Elle a rappelé que la défense de l’environnement et des espèces passe par une modification complète des modes de production et de consommation, qu’il est urgent de se débarrasser de l’exploitation marchande qui profite à une petite minorité, et de réfléchir pour construire une société débarrassée de la loi du profit pour promouvoir une société respectueuse de la planète et de ses habitantEs. Avec les salariéEs de Snecma Vernon (27)Lundi 19 mai, après une distribution de tracts à l’entrée, Christine Poupin a été reçue par une délégation de Sud, la CGT et FO. Sur ce site qui comprend 42 % d’ingénieurs et cadres, 60 % du personnel a signé la pétition pour « la garantie de l’emploi pour tous » par le maintien de la propulsion liquide pour les réacteurs Ariane. Une proportion inhabituelle qui exprime l’inquiétude devant le risque de désengagement des États européens que traduirait la décision de choisir la poudre pour la propulsion d’Ariane 6, à rebours de ce qui se fait partout ailleurs. Vernon, qui a compté jusqu’à 1 850 embauchéEs et 400 intérimaires, est actuellement à 1 080 et 200 prestataires pressurés pour l’externalisation des activités « non nobles ». Un animateur de Solidaires industrie a d’ailleurs évoqué leurs durs combats. Nous avons assuré ces militants, dont nous ne sommes d’ailleurs pas vraiment inconnus, de notre volonté de faire connaître leur combat. Objectif déjà rempli en partie, puisque les médias locaux étaient présents. À noter que seuls le PCF, « Debout la République » et nous avons répondu à cette sollicitation, les députés et sénateurs PS et UMP ayant brillé par leur silence... Les ministres en charge du dossier promettent des entrevues. Il faudra certainement, comme on dit, « monter en charge » pour se faire entendre. Dans l’OuestTout commence à Carhaix...80 personnes se sont déplacées le mardi 6 mai pour le premier meeting de la liste soutenue par le NPA et la Gauche indépendantiste. Une première marquée par le vibrant hommage de Matthieu Guillemot à Virginie Prigent, candidate aux élections municipales sur la liste « la vraie gauche » soutenue par le NPA et le Front de gauche, subitement disparue. Pour la Gauche indépendantiste, Gaël Roblin s’est prononcé pour une Europe de l’égalité des droits au sein de laquelle le droit à l’auto­détermination et l’intégrité territoriale doivent être respectés, au sein de laquelle la Bretagne doit voir ses institutions se transformer. N°2 sur la liste, Sandra Cormier, a présenté la candidature du prisonnier politique Enguerrand Delanous, incarcéré suite à la manifestation du 22 février contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, rappelant notre opposition à ce projet destructeur et notre volonté d’une transition écologique pour l’Europe. Notre tête de liste Pierre Le Ménahès a conclu la réunion en pourfendant le modèle économique libéral européen. En rappelant les combats des travailleurs de Florange, de la Seita, de Gad, de Marine Harvest et de Doux, il a exhorté les travailleurs à construire leurs luttes, taclant au passage le danger du vote FN, les spéculations bancaires et la politique d’austérité du gouvernement français... SBFM Lorient et Seita Carquefou : un candidat parmi les siensVendredi 16 mai, Pierre Le Ménahès a été accueilli par ses anciens collègues, actifs et retraités, à la Fonderie de Bretagne (ex. SBFM) à Lorient (56). Le débat s’est installé autour des thèmes de notre campagne : contre le danger de l’extrême droite mais aussi sur la nécessaire unité ouvrière, pour l’Europe sociale. Des exemples concrets ont été abordés, comme le fameux CICE qui a rapporté 600 000 euros à la fonderie, mais pas une embauche de plus et des conditions de travail de plus en plus difficiles... Après un pot fraternel et quelques photos, c’est le départ vers Carquefou (44) pour rencontrer les ouvriers de la Seita dont l’usine va être liquidée. « Imperial Tobacco sacrifie 327 emplois sur l’autel des profits », avertit la banderole syndicale, sans compter ceux des nombreux sous-traitants. Le dialogue s’engage aisément entre les syndicalistes et notre camarade. Alors que la multinationale du tabac a engrangé 3,8 milliards d’euros de bénéfice, elle organise un véritable carnage social : près de 1 000 employéEs sacrifiéEs dans toute l’Europe ! Contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et sa policePrès de 1 000 personnes ont défilé samedi 17 mai à Nantes « contre toutes les répressions », à l’appel du comité de soutien à Enguerrand et d’une trentaine d’organisations. Les candidatEs et militantEs du NPA et Breizhistance sont venus de Nantes, Rennes, Saint-Brieuc ou encore Angoulême pour soutenir notre camarade Enguerrand. Son cas n’est pas isolé : de nombreux syndicalistes et militantEs sont victimes de procès. Le pouvoir cherche à casser des militantEs individuellement, sur le terrain judiciaire. Il s’agit d’atteindre le mouvement social dans sa chair et dans son âme, d’en mutiler ou d’en emprisonner certains pour mieux atteindre toutEs les autres. Sous le signe de la solidarité, les manifestantEs ont refait ce jour-là le parcours que la préfecture avait interdit le 22 février à Nantes : bandeau sur l’œil en solidarité avec Damien et les autres victimes de flash-ball, avec fumigènes en tête de cortège pour rappeler le motif de l’emprisonnement d’Enguerrand. Enguerrand Delanous : prisonnier politique et candidatJeune militant et papa d’une petite fille, Enguerrand a été condamné à un an de prison ferme pour la simple utilisation d’un fumigène lors de la manifestation du 22 février. Un procès à charge, fait pour « casser ce militant actif » : on lui a même reproché de détenir le Guide du manifestant arrêté ! Bien qu’emprisonné, Enguerrand est candidat sur notre liste. Ancien militant du NPA, sympathisant de Breizhistance, il explique sa candidature dans une lettre : « Si j’ai accepté la proposition qui m’a été faite de rejoindre la liste soutenue par le NPA et Breizhistance, c’est avant tout pour montrer, malgré la prison ou l’interdiction de manifester pendant 3 ans à Nantes et sur la ZAD, que je ne me tairais pas. Paradoxalement, je ne crois pas en la possibilité d’un réel changement passant par les urnes. L’histoire nous a démontré que c’est avant tout de la rue, des luttes et du rapport de forces entre les peuples et leur gouvernants qu’ont toujours émergé les progrès sociaux. Malgré tout, les élections permettent au moins une chose, elles forcent (un peu) les médias – ne serait-ce qu’un court et bref instant – à sortir de leur partialité permanente, permettant à d’autres voix de s’exprimer. » En Île-de-FranceRompre avec l’indifférence La campagne francilienne souffre comme pour toutes nos listes de l’absence de débat démocratique  où nous pourrions développer nos idées. Nous avons voulu palier cela par des initiatives et actions à l’image de notre liste et des combats qui se mènent partout en Europe. InternationalistesL’élection européenne étant la tribune favorite des nationalistes de toutes les couleurs, nous avons dès le départ voulu affirmer que nous sommes « Pour une Europe des travailleurEs et des peuples ». Le bureau de la représentation du Parlement européen et de la Commission européenne à Paris a été notre première cible. Situé face à l’Assemblée nationale, des militantEs anticapitalistes, des sans-papiers, des membres de la liste – du NPA ou pas – se sont invités afin de « fêter » les deux ans du mandat de Hollande et de présenter leur candidat à la présidence de la Commission européenne, Anzoumane Sissoko. Cette action avait également pour but de dénoncer l’agence européenne Frontex qui chasse les émigrés partout autour de l’espace Schengen, grâce à un budget mirobolant (19 millions d’euros en 2006 ; 118 millions d’euros en 2011 !). Solidaires contre leur austéritéNotre campagne a pris le parti d’aller à la rencontre de toutes celles et ceux qui se battent contre la crise. Dans le 92 en soutien aux postiers en grève ; à la gare Saint-Lazare à la rencontre des salariéEs et des cheminotEs ; samedi 10 mai, lors d’une action à l’hôpital Saint-Antoine, nous avons pu constater que cet hôpital se vide et que la fermeture paraît proche ; et jeudi 15 mai au matin, nous nous sommes invités au ministère de l’Économie... Nous étions de toutes les dernières mobilisations : dans la manifestation fonction publique du 15 mai, le 17 au côté des intermittentEs en lutte ou encore avec les cheminotEs le 22 mai.La campagne d’une liste ouverte à celles et ceux qui partagent en plus du ras-le-bol, la révolte et la volonté de porter une réponse anticapitaliste, internationaliste à cette Europe de l’austérité. Une journée de campagne...Mercredi 13 mai, accompagnés d’Olivier Besancenot, des militantEs étudiantEs du NPA ont organisé une grosse distribution de tracts sur le campus de l’université de Nanterre, ce qui a permis des discussions plus approfondies avec les étudiantEs et les personnels de l’université, attirés par les slogans sur les « candidats anticapitalistes aux Européennes ». Une étudiante en a même profité pour prendre contact et s’associer à toutes les activités de la journée ! Ensuite, au-delà des frontières des Hauts-de-Seine, c’est à la plate-forme de préparation et de distribution du courrier (PPDC) Europe, près de Saint-Lazare, que nous avons suivi les postierEs grévistes du 92 dans leur déplacement de solidarité, une étape pas prévue au programme. Les postierEs y étaient en grève pour protester contre la procédure de licenciement qui touche un de leur collègue pour la seule raison d’avoir salué les grévistes du 92 lors d’une occupation de la DOTC à Paris. Les flics étaient au rendez-vous pour empêcher les postiers de tenir une AG à l’intérieur. Puis, à la gare Saint-Lazare, Olivier Besancenot et les militantEs du NPA ont déployé les drapeaux et pris possession du parvis de la gare, pour discuter avec les cheminotEs, tout en distribuant des tracts aux usagerEs qui passaient. Plusieurs dizaines de cheminots sont venus discuter du quotidien dans l’entreprise, de syndicalisme, des directives européennes, de la réforme ferroviaire et de la grève reconductible qui se prépare. La colère et la détermination qui se sont exprimées sont de très bons signes, à l’approche du conflit de grande ampleur annoncé pour ces prochains jours.Dans l’EstÀ Besançon en réunion publique Tous les jours, nous voyons bien que le scrutin à venir ne passionne guère les classes populaires. Pour autant, le meeting organisé à Besançon, en présence de notre tête de liste, Gaël Diaferia, a été une réussite, avec une cinquantaine de participantEs. Comme Gaël, Matthieu, Bastien, Marie-France et Rachel, les candidats bisontins ne sont pas des professionnels de la politique... Ce sont des travailleurEs qui militent contre l’Europe des capitalistes, cette Europe des patrons et des banquiers avec leurs plans d’austérité, pour une Europe des travailleurEs et des peuples, c’est-à-dire internationaliste, antiraciste et écosocialiste... Le débat questionnait notamment le fait que nous soyons candidatEs à ces élections européennes, alors que nous critiquons ces institutions et déclarons que l’Union européenne n’est pas réformable. Gaël a alors précisé qu’il n’y a pas de lieu où l’on s’interdit de porter une voix anticapitaliste. En effet, même si ce sont les luttes, les mobilisations sociales qui seront à même de changer le cours des choses, la campagne électorale est pour nous l’occasion de rappeler cette nécessité. Même minoritaire, des élus anticapitalistes au Parlement européen pourront être les yeux, les oreilles et la voix des travailleurEs au sein de cette Europe bâtie par et pour les capitalistes. À Nancy, prendre nos affaires en mainNotre campagne se mène avec peu de moyens, mais peu importe, la motivation et la détermination à faire entendre nos idées est bien là. Plusieurs sympathisantEs nous ont proposé de donner un coup de main pour le collage des affiches (on n’a pas d’argent, mais on a des amiEs…), et nous tentons de toucher au maximum ceux de notre camp social. Nous sommes allés sur le marché de Lunéville, sous-préfecture typique de ces villes moyennes frappées par le chômage, le recul des services publics et la montée du FN. Quelques réactions sympathiques, mais surtout beaucoup d’amertume face à l’Europe, aux politiques, et une grande résignation qui nous convainquent que plus que jamais il faut arrêter de s’en remettre à ceux qui nous dirigent... et prendre nos affaires en main !