Publié le Dimanche 10 février 2013 à 12h50.

Georges Abdallah : la lutte continue !

Tandis que l’État français multiplie les mesures dilatoires pour empêcher Georges Abdallah de rentrer au Liban, les pressions étatsuniennes se font plus fortes. Dans une pétition adressée à l’ambassadeur de France à Washington, 21 membres du Congrès américain exigent des autorités son maintien en détention, faisant fis de la pseudo-indépendance de la justice française. La France est-elle sous protectorat étatsunien ? De leur côté, les autorités françaises tentent de négocier avec leurs homologues libanais les modalités éventuelles de l’expulsion de Georges Abdallah. Elles voudraient imposer que celle-ci se déroule dans la discrétion absolue, sans manifestation populaire, pour celui qui est pour beaucoup de Libanais un symbole de la résistance à l’occupation sioniste. L’ambassadeur de France à Beyrouth multiplie les pressions allant dans ce sens pour dicter au peuple libanais ce que voudrait imposer l’administration américaine. Le Liban serait-il toujours sous protectorat français ? Mobilisation de la gauche libanaiseMais la crise diplomatique et politique engendrée par le refus obstiné de Manuel Valls de signer l’arrêté d’expulsion, qui permettrait à Georges de retrouver ses proches et son pays, ne cesse de s’approfondir, ravivant les clivages politiques. Ainsi, loin de faiblir avec les reports répétés de la justice française, les actions de protestation se multiplient, et les déclarations politiques des organisations de la gauche libanaises se radicalisent. « Tous ensemble organisons la riposte et préparons le grand jour de son retour parmi nous… Debouts, nous ne laisserons pas les Américains, les sionistes et leurs valets décider ce qui est juste pour nous ou pas ! » (déclaration de la direction du PCL à la réunion des comités de soutien libanais à Georges Abdallah).Après d’incessants reports d’audience, d’appels du parquet et de pourvoi en cassation , une nouvelle audience à huis clos et en visioconférence doit se tenir le 28 février. L’État français ne peut plus tergiverser. Il devra choisir s’il décide de garder Georges Abdallah en otage à vie ou s’il le libère.D’ici là, c’est bien la mobilisation internationale et notre capacité ici à multiplier les actions de soutien qui seront déterminantes. Toutes les énergies, toutes les propositions doivent être exploitées. Là où n’existe pas de collectif de soutien local, il est tout à fait possible d’organiser sans plus tarder des rassemblements devant les préfectures, dans un cadre unitaire quand cela est possible. Toutes les informations permettant de confectionner du matériel d’agitation sont disponibles sur le blog du collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah1. Le temps nous est compté… Sachons répondre à l’urgence le la situation. Solidarité internationale ! Libérons Georges Abdallah !Alain Pojolat1. http://liberonsgeorges.over-blog.com/