Lancée depuis plusieurs semaines, la campagne francilienne était marquée la semaine du 15 au 19 février par plusieurs interventions et réunions publiques d’Olivier Besancenot, tête de liste régionale, dans cinq départements.
Lundi 15 février.
La semaine de la tête de liste a commencé dans les Yvelines. Une vingtaine de militants accompagné d’Olivier Besancenot et de Fabienne Lauret, la tête de liste départementale, ont diffusé des tracts appelant à la réunion publique du soir aux salariés de Renault Flins, certains répondant chaleureusement « On est avec vous ! ».
Puis direction Poissy La Coudraie (un quartier populaire de 600 logements sociaux datant des années 1960) pour une rencontre avec le collectif logement. Mohamed Raghoubi, le porte-parole, remercie Olivier et le NPA de sa nouvelle visite. Il raconte cette lutte emblématique et victorieuse de six années, non seulement contre la démolition de la cité mais aussi, une première en France, pour la mise en place d’un projet alternatif, étudié avec les habitants et des architectes.
En fin d’après-midi, c’est au tour des salariés de Téléperformance à Montigny-le-Bretonneux de brosser le tableau de leur lutte pleine de péripéties de huit mois contre des plans sociaux à répétition et trois récents licenciements disciplinaires (dont deux ont déjà été annulés). Une salariée syndicaliste interviendra le soir.
Pour bien terminer cette journée, une bonne centaine de personne ont assisté à la réunion publique à Trappes. Six des candidats de la liste y exposaient la situation des inégalités du département marqué par la crise automobile, les atteintes aux services publics, de l’enseignement, les combats de résistance aussi comme ceux des sans-papiers, de France Télécom, etc.
Mardi 16 février.
Le lendemain, en Seine-Saint-Denis, Olivier Besancenot participe à une intervention sur le thème des transports. Banderole exigeant la gratuité des transports collectifs, slogans scandés au mégaphone, diffusion de tracts et de faux tickets de métro, les militants du NPA et la tête de liste départementale ne passent pas inaperçus dans le quartier Hoche de Pantin.
Lors de la réunion publique, 180 personnes ont pu écouter des interventions en prise avec les mobilisations locales et nationales. Jeff, un des récents expulsés de Bagnolet, raconte notamment comment en quelques minutes, ils ont dû choisir d’emporter quelques affaires avant la destruction honteuse de leur habitation, destruction commandée par une mairie « de gauche ». Silence dans la salle. Moussa, travailleur sans papier exploité par Manpower à Montreuil, et Camille, enseignante en lycée à Aubervilliers, candidate sur la liste et gréviste depuis plusieurs jours, illustrent l’actualité des luttes sur le département. Manu Georget, venu directement de l’usine Phillips de Dreux malgré l’absence de sommeil, raconte les assemblées générales quotidiennes des salariés qui n’entendent pas laisser fermer leur usine. Quant à Cathy Billard, la tête de liste départementale, elle s’en prend directement à cette UMP qui s’est choisie comme représentant départemental un syndicaliste... policier ! Tout un symbole.
Mercredi 17 février.
« Après l’agression d’un élève au sein de l’établissement, nous luttons pour la sécurité, mais ce n’est pas une lutte sécuritaire. Nous avons besoin de personnes formées », déclarait Virginia Rajkoumar, enseignante de philosophie au lycée de Thiais, qui ouvrait le meeting départemental dans le Val-de-Marne. « Pour nous la retraite, c’est au mieux à 80 ans » poursuivait Toumani, porte-parole du collectif des sans-papiers de Vitry-sur-Seine. « Nous travaillons depuis des années sans papiers mais nous commençons à cotiser officiellement au moment de notre régularisation. Donc si c’est à 40 ans, il nous reste 40 ans de travail ». Ce fut ensuite au tour de Didier Poupardin, médecin à Vitry-sur-Seine poursuivi par la Caisse départementale d’assurance maladie. « Les patients souffrant d’affection longue durée ne sont légalement remboursés à 100 % que pour les médicaments concernant cette affection. » Mais depuis des années, ce médecin militant a décidé de mettre l’ensemble des médicaments prescrits dans la zone à 100 % et la Caisse d’assurance maladie lui réclame plusieurs milliers d’euros en remboursement de ce « manque à gagner ». Après des interventions sur la précarité, sur les Roms et celle de la tête de liste départementale Bila Traoré, Olivier Besancenot a conclu le meeting où les luttes étaient décidément à l’honneur. Les 200 personnes qui s’étaient déplacées en sont sorties confortées dans leur choix de voter NPA et avec un agenda militant rempli pour les prochaines semaines.
Jeudi 18 février.
Le département des Hauts-de-Seine ne se résume pas à Neuilly ou à Levallois-Perret, c’est-à-dire Sarkoland. Quelques jours avant la tenue de leur réunion publique ce jeudi, les comités du département avaient lancé la campagne du NPA à quelques mètres du quartier des licencieurs et profiteurs, la Défense, par une rencontre avec Olivier Besancenot en plein cœur du quartier Pablo-Picasso de Nanterre. Un quartier où perdurent le mal-logement, les transports saturés, l’exploitation des sans-papiers, les établissements scolaires en difficulté et comme partout ailleurs le nombre de chômeurs, de précaires qui ne cessent d’augmenter.
Avec la tête de liste départementale Armelle Pertus, quelques jours plus tard, a donc eu lieu la réunion publique départementale avec Olivier Besancenot, à Nanterre dans le quartier populaire des provinces françaises. 140 personnes ont entendu notamment Mina des jeunes du NPA et Laurent, gréviste chez ED. Le débat a porté en vrac sur la lutte dans l’Éducation nationale, les associations locales privées de subventions, les projets d’extension de la Défense (toujours au bénéfice des mêmes) et s’est conclu sur la nécessité de s’organiser. Tout un programme.
Vendredi 19 février.
Enfin, pour clore une semaine bien remplie, Olivier Besancenot est venu passer l’après-midi et la soirée à Garges-lès-Gonesse dans le Val-d’Oise, une des villes les plus pauvres de France dans la région la plus riche... Guidé par Badia Chouraki, militante associative à Garges et candidate sur la liste NPA du Val-d’Oise et Omar Slaouti, tête de liste départementale, accompagné d’autres militants du NPA mais aussi associatifs et syndicaux, Olivier Besancenot s’est rendu dans le quartier Nord de la ville à la rencontre de la population, pendant qu’un tract sur les transports était distribué à la gare RER, très fréquentée à cette heure.
Environ 130 personnes ont participé dans la soirée à une réunion publique, pour la plupart des habitant(e)s gargeois qui subissent au quotidien la brutalité de la crise du capitalisme et du gouvernement Sarkozy (chômage, précarité, discriminations, démantèlement des services publics, contrôles policiers incessants…). Une assistance chaleureuse et très sensible aux interventions des orateurs, notamment quand elles touchaient à l’antiracisme, à la solidarité avec les sans-papiers, avec le peuple palestinien ou à la défense intransigeante de nos acquis sociaux. Correspondants