Les militants du NPA et du Mouvement des objecteurs de croissance (MOC) en Midi-Pyrénées organisent, avec la tête de liste Myriam Martin, initiatives et réunions, dans les huit départements. Vendredi 19 févrierIl ne fait pas chaud dans les Hautes-Pyrénées à Soues, près de Tarbes. Dans la salle municipale, on s’anime pour préparer la réunion publique du soir. C’est l’occasion de rencontrer, comme on les appelle ici, « les trois du Méridien ». Il s’agit de trois salariés de l’espace culturel du centre Leclerc Méridien d’Ibos près de Tarbes, licenciés pour raison économique. En réalité, ces travailleurs ont eu le culot de manifester le 19 mars 2009, avec une soixantaine de leurs collègues, et brandir une banderole où était inscrit « salariés du Leclerc Méridien, les salaires les plus bas » détournant fort justement le slogan publicitaire des établissements Leclerc. Ce n’était pas du goût de la direction. La suite on l’imagine aisément, une des salariés l’évoque dans une intervention au début de la réunion du NPA. Moment intense, l’émotion dans la voix, cette jeune femme raconte et conclut sur la nécessité de ne plus laisser faire et d’en finir avec ces « zones de non-droit », de défendre la dignité et les droits individuels et collectifs. Au-delà des élections, rendez-vous est pris avec la tête de liste et les membres du NPA pour le 20 avril avec un rassemblement unitaire devant les prud’hommes à Tarbes. Mercredi 24 févrierDevant la direction régionale du travail, à Toulouse, une centaine de salariés de Molex, à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), se sont rassemblés. Alexis Antoine, quatrième de la liste NPA en Haute-Garonne, retrouve Myriam Martin. Il est arrivé très tôt avec ses anciens camarades et a attendu avec ces derniers la sortie des délégués du personnel. Le patron voyou de Molex persiste et signe, continuant de bafouer le droit français, une spécialité de la multinationale américaine. Molex veut licencier 23 des 28 salariés protégés de l’entreprise (comité d’entreprise et comité d’hygiène et de sécurité) ce qui est illégal car le plan de sauvegarde de l’emploi est toujours en cours et les salariés n’ont toujours pas trouvé de reclassement professionnel. Cinq mois après la fermeture de l’usine, seuls 23 emplois ont été sauvés sur 283. Le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, ose pourtant se vanter d’en avoir sauvé 50. Malgré tout, les Molex ne désarment pas car leur direction est sous le coup d’une plainte pour entrave au bon fonctionnement du comité d’entreprise que le tribunal de grande instance jugera le 6 avril. On sait qu’on va donc se retrouver bientôt. Samedi 27 février Auch, préfecture du Gers et capitale de la Gascogne, a le privilège de figurer parmi les préfectures du Sud-Ouest dont le prix de l’eau est le plus cher (3,5 euros le m3) avec une hausse de plus de 30 % entre 2002 et 2008. En effet, l’eau et l’assainissement sont gérés par Veolia, grâce au PS qui a signé avec la multinationale tentaculaire en 1995 des contrats pour la distribution de l’eau et en 2002 pour l’assainissement. En 2010, la municipalité PS d’Auch et ses alliés, le PCF entre autres, doivent prendre la décision de renouveler ces contrats ou de revenir en régie publique. Ils n’ont semble-t-il pas communiqué de manière claire sur le sujet. Le NPA a décidé de s’adresser directement aux Auscitains par une action spécifique et de défendre ainsi une revendication essentielle de notre programme pour les élections régionales : la création d’un fonds régional pour aider les communes à se défaire de la mainmise de ces prédateurs entrés grâce au cheval de Troie des contrats de délégation de service public. Ainsi, les camarades du Gers, Myriam Martin et Gaël Schultz, tête de liste départementale, se sont donnés rendez-vous sur la place du marché, vite rejoints par des camarades de Montauban et de Toulouse. On se répartit aussitôt aux quatre coins des carrefours de la place de la mairie. Distribution de tracts à tous les passants et automobilistes, pris avec sympathie. Pendant ce temps, deux banderoles sont déroulées devant la mairie, exigeant la re-municipalisation, un service public de l’eau et l’arrêt des subventions publiques au service des intérêts d’une minorité. L’action est appréciée par les habitants qui parfois s’arrêtent pour discuter et affirmer avec les membres du NPA que l’eau est un bien commun qui doit être contrôlé au sein d’un vrai service public. Vers 12 h 30, l’initiative est terminée mais à Auch la bagarre pour « l’eau publique » ne fait que commencer. Lundi 1er marsQui connaît l’ICT en Midi-Pyrénées ? Il s’agit de l’Institut catholique toulousain, autrement dit l’université catholique de la ville rose. Qui se souvient ou sait que le conseil régional a participé ces dernières années au financement de cet établissement privé confessionnel ? Sans doute peu de monde. Il a pourtant récemment encore reçu du conseil régional, de la majorité PS et de ses alliés (PCF et PRG), la coquette somme de 1,7 million d’euros. Ce don s’est fait sans aucune obligation légale puisque le financement de l’enseignement supérieur n’est pas une compétence obligatoire de la région. Cet argent a permis de construire la maison de la recherche de cet institut catholique. Les étudiants qui connaissent et subissent le manque de moyens endémique de l’université publique apprécieront le geste des élus de « gauche » de la région Midi-Pyrénées en faveur d’une fac privée. C’est donc devant cette dernière que les membres du NPA, dont Myriam Martin, ont décidé d’agir pour dénoncer ces subventions. Une délégation du Mouvement des objecteurs de croissance (MOC) et une quarantaine de militants du NPA, dont certains déguisés en nonnes et en curés, ont manifesté devant l’ICT avec une mise en scène simulant la remise du chèque de 1,7 million d’euros et sa destruction. Les militants sont repartis en manifestant, en criant « fonds publics à l’école publique » et en chantant les Canuts.