À l’initiative notamment du NPA et de LFI, un collectif d’associations, de partis et bientôt, espérons-le, de syndicats s’est monté à Lyon pour lutter contre la réforme des retraites. Il a réuni en meeting plus de 300 personnes le 21 février.
La forte participation d’Alternatiba, d’Attac et de la Jeune garde a permis une grande campagne de tractages et sur les réseaux sociaux. Ce 21 février est donc succès, car ce meeting fait suite à celui organisé 10 jours avant par la Nupes et il a permis de montrer la complémentarité entre les organisations.
Une contre-réforme productiviste et sexiste
Tatiana Guille d’Alternatiba a parfaitement démontré que la lutte contre le report de l’âge légal du départ à la retraite est politique. Qu’allons-nous produire pendant deux ans de plus, si ce n’est de la pollution ?
Christine Jakse du Réseau Salariat nous a rappelé la force de la cotisation sociale et le caractère patriarcal de la définition du travail utilisé pour calculer les pensions. En effet, les femmes travaillent (dans l’emploi et à la maison) en moyenne 3 heures de plus par semaine que les hommes, qui touchent pourtant une retraite plus élevée !
Les témoignages d’un lycéen et d’une AESH (accompagnante d’élèves en situation de handicap) ont mis en lumière leurs luttes et la répression subie.
Les députés de LFI ont expliqué leur rôle à l’Assemblée nationale et mis en lumière la proximité de Renaissance et du RN !
Blocage le 7 mars et après
Notre porte-parole Christine Poupin a probablement gagné à l’applaudimètre par la clarté de son propos, renouant avec les grande luttes du passé de 1917, de 1995 et en appelant au blocage le 7 mars, mais aussi le 8 mars pour la grève féministe et le 9 et… jusqu’à la victoire !
Lou Chesné d’Attac a rappelé l’ensemble des cadeaux fiscaux et sociaux faits au patronat par Macron, qui dépassent largement les 12 milliards du prétendu déficit du régime des retraites.
Raphaël Arnault de la Jeune garde, très ému, a dit aux jeunes militantEs combien ce combat allait les marquer, qu’il était déjà un succès par le nombre dans les premières manifs. Il a aussi rappelé que c’était l’occasion de faire tomber le masque de l’extrême droite, qui se prétend sociale, alors qu’elle ne s’oppose déjà plus à la réforme. TouTEs nous devons être vigilantEs dans nos manifs et nos actions, les militants d’extrême droite pouvant être tentés par le coup de poing.
Une belle ambiance, à de nombreuses reprises les intervenantEs ont souligné qu’une victoire était possible si touTEs nous nous y mettons, avec nos voisinEs, nos collègues, nos amiEs. Tous ensemble !