Pour s’opposer aux mesures qui, au nom de la lutte contre les déficits, vont dégrader encore plus les budgets sociaux, casser les services publics, aggraver l’austérité et la progression du chômage, le collectif « Alternative à l’austérité » (ou 3A, ex-Collectif 12 avril) appelle à la mobilisation le samedi 15 novembre.
L’offensive libérale lancée par les gouvernements PS pour répondre aux exigences du Medef prend un tour systématique. Par petites touches et déclarations provocatrices, les ministres dessinent les contours d’une nouvelle étape d’une vaste remise en cause des acquis sociaux obtenus par les luttes sociales de plusieurs générations. Au travers des projets de loi de financement de la Sécurité sociale et du projet de loi de finances dont les recettes viennent d’être adoptées par l’Assemblée nationale grâce à l’abstention des frondeurs, se met en place une politique d’austérité sans précédent. La résistance à cette offensive est au cœur des manifestations du 15 novembre.
Unité pour la contestation socialeComposé de syndicats, d’associations, de partis politiques et de personnalités opposées, à gauche, à la politique PS-Medef, le collectif agit, dans le prolongement de la manifestation du 12 avril dernier « pour dire non au budget d’austérité du gouvernement Valls et appeler à ce qu’il soit rejeté ! Pour dire non aux exigences du Medef ! Pour rassembler et construire une alternative à la politique actuelle ! »Des réunions unitaires commencent à se tenir dans toutes les régions où se discute l’appel national à organiser des manifestations à Paris et dans les grandes villes de France. La date du 15 novembre a été fixée car elle correspond à la fin de la discussion au Parlement sur le projet de budget. Ce budget d’austérité qui symbolise l’ensemble de l’offensive capitaliste menée main dans la main – malgré les faux semblants – par le gouvernement et la Commission de Bruxelles.Alors que des journées de mobilisation syndicales ont été décidées ou envisagées pour la même période, les initiatives du 15 novembre permettent de faire converger les différents secteurs syndicaux et politiques qui veulent lutter contre les agressions du patronat et du gouvernement à son service. Elles ne s’opposent donc pas aux journées syndicales ou aux luttes menées dans les entreprises, mais au contraire facilitent la montée en puissance d’un mouvement de contestation.
Pour un mouvement durableCe débat traverse les organisations syndicales dont une partie des directions rechignent à s’engager dans un affrontement avec le gouvernement. Parfois, au nom de l’indépendance syndicale s’expriment aussi des réticences à agir au côté des partis. Mais les syndicalistes de luttes, attachés à juste titre à l’indépendance quand elle signifie le refus d’être des courroies de transmission, savent aussi que la construction d’un mouvement d’ensemble nécessite la mise en mouvement de forces dépassant les seuls effectifs syndicaux. Il appartient donc à ces militantEs de mener le débat afin de faciliter l’engagement dans les collectifs locaux d’un maximum de structures syndicales et d’équipes militantes d’entreprise.Car les collectifs locaux qui se mettent en place pour préparer la manifestation ont pour vocation de créer, dans le maximum de villes, d’entreprises, les conditions d’un mouvement durable pour faire entendre la voix de la lutte et construire les convergences. De ce point de vue, l’encouragement à construire ces collectifs locaux ne s’oppose pas au choix de concentrer les manifestations sur quelques villes seulement, de manière à conjuguer la possibilité de se déplacer en masse vers quelques lieux et la plus grande visibilité.Pour que la journée du 15 novembre soit à la hauteur des enjeux et constitue le point de départ d’un lutte conséquente et massive contre le gouvernement Hollande-Valls et contre le patronat.
Côme PierronSite du collectif : http://www.collectif3a.orgFacebook du collectif : https://www.facebook.com/collectif3aTwitter du collectif : https://twitter.com/collectif3AContact mail du collectif : contact@collectif3a.org