Marine Le Pen ne recule devant rien dans son entreprise de dédiabolisation du Front national. La porte-parole du F Haine n’hésite pas aujourd’hui à parler de Nelson Mandela comme « une figure d’apaisement », qualifiant de « bonne nouvelle pour le monde entier la fin du système d’apartheid, condamnable et injuste »... Venant de la porte-parole d’un parti ayant toujours soutenu le régime raciste afrikaner, ces éloges sont indignes. Les Le Pen et consor haïssaient Mandela pour ce qu’il était : un dirigeant communiste noir militant pour l’émancipation... par tous les moyens nécessaires. Marine Le Pen a-t-elle « oublié » que son père qualifiait régulièrement le leader de l’ANC de « terroriste » ? Qu’en 1986 les députés du groupe F Haine à l’Assemblée, alliés à quelques membres du RPR et de l’UDF, avaient monté un « groupe d’amitié France Afrique du Sud » en pleine campagne mondiale anti-apartheid ? Que Catherine Mégret, maire F Haine de Vitrolles, n’avait pas hésité à débaptiser la place Nelson Mandela, changeant le nom en « place de Provence » ?La lutte contre l’apartheid et pour la libération de Mandela font partie du patrimoine de la gauche dans toutes ses composantes. La mobilisation internationale, combinée au soulèvement de toute un peuple, ont fini par mettre à bas la dictature raciste... que le FHaine et les autres groupes d’extrême droite ont soutenue jusqu’au bout.Alain Pojolat