Publié le Dimanche 28 février 2010 à 12h14.

Nord-Pas-de-Calais : Une campagne de terrain

Déjà deux semaines de campagne pour les 25 comités du NPA dans la région. Une campagne sur le terrain, à la porte des entreprises, sur les marchés, dans les quartiers populaires, au cœur des luttes. C’est bien sûr l’occupation de la raffinerie de Total qui marque la campagne. Le sentiment général est que cette lutte peut changer le climat de fatalité et de résignation ressenti par de nombreux travailleurs en butte aux plans de licenciements ou au chômage partiel qui repart de plus belle. Au cours de porte à porte ou sur les marchés, l’espoir de nombreux salariés rencontrés est que la grève tienne bon, qu’elle paralyse le pays, qu’elle soit un levier pour la convergence des luttes. Les visites sur le site de la raffinerie des Flandres de militants du NPA et de notre tête de liste Pascale Montel participent de l’élan de solidarité qui s’est développé depuis le début de la lutte. À tel point que la liste Modem, pour exister, appelle à boycotter Total en multipliant les interventions dans les stations-service du groupe ! Autre signe que la question sociale s’invite enfin de plain pied dans la campagne, le succès de la manifestation à Valenciennes, le samedi 20 février, contre la fermeture de la gare de triage de Somain où 400 emplois sont menacés et qui a regroupé un millier de personnes. Autant d’occasions de développer notre plan d’urgence, la nécessité d’interdire les licenciements, le refus de payer la crise du capitalisme. L’occasion pour nos candidats d’être les porte-voix de ces exigences, celles de luttes qui seules peuvent changer la vie des classes populaires. Sur le littoral, l’acharnement de l’État contre les migrants qui voient leurs campements de fortune régulièrement détruits par la police cristallise la résistance contre la politique de Besson/Sarkozy. L’action des militants du réseau No Border, dans lequel des militants du NPA sont engagés, pour mettre à la disposition des migrants un hangar afin qu’ils soient à l’abri des intempéries et du harcèlement policier quotidien, participe au climat de résistance à la politique réactionnaire du gouvernement. 100 000 tracts diffusés, une vingtaine de réunions publiques prévues, un affichage dynamique, la campagne est lancée. Partout, l’écho rencontré est très positif. Et même si les réunions publiques qui se sont tenues ont jusqu’à présent attiré peu de monde, les contacts sont chaleureux et sont l’occasion de poursuivre l’implantation du parti, notamment dans des villes nouvelles. Déjà une vingtaine de demandes d’adhésion ont été reçues. Signe que notre campagne exprime la nécessité d’une politique de défense des intérêts des classes populaires, une politique de rupture anticapitaliste pour ne pas faire les frais de la faillite du capitalisme, une politique de rupture contre la politique réactionnaire et antisociale de Sarkozy et l’accompagnement du système proposé par le PS.