Publié le Lundi 4 juin 2012 à 09h17.

Portraits de candidatEs

Maine-et-Loire: les 7 anticapitalistes !Le Maine-et-Loire, dont une seule des sept circonscriptions est détenue par le PS, a voté majoritairement Sarkozy aux élections présidentielles, mais de peu ! Le président des riches a été écrasé à Angers. Même Cholet, ville ouvrière dirigée par un maire d’extrême droite (CNI), a basculé. Cependant, le FN a fait une percée inhabituelle dans plusieurs villages en périphérie du département. La crise fait tourner les têtes en même temps qu’elle détricote le tissu des entreprises locales. À Pouancé, commune de 3 000 habitantEs où 214 salariéEs sont licenciéEs par le groupe Sora Composites (qui avait empoché pas moins de 9 millions d’euros de l’État en 2009 dans le cadre de l’aide à la filière automobile décidée par Sarkozy), 650 personnes manifestaient leur colère le 1er mai dernier. À Angers, les salariéEs de Thomson-Technicolor (usine mise en vente avec son personnel par petite annonce !) ne se résignent pas à la fermeture envisagée par la direction du groupe. Philippe Poutou avait d’ailleurs rencontré une délégation de l’intersyndicale angevine afin de lui apporter son soutien durant la campagne des présidentielles. C’est dans ce contexte que le NPA49 présente des candidatEs dans les sept circonscriptions du département, dont deux camarades se réclamant du courant Gauche anticapitaliste. Les « 7 du 49 » défendent un bouclier social contre la crise du capitalisme, un programme pour les luttes (dans un département où une majorité de l’appareil du PCF défend une ligne d’union de la gauche et de participation à un gouvernement du PS)1, défense de l’école publique, mais aussi écologie résolument anticapitaliste, très différente de celle des Verts angevins depuis longtemps embarqués dans une cogestion libérale avec le PS. La gratuité des transports en commun et le refus du projet de rocade au sud d’Angers étaient déjà portés dans cette ville par notre liste « 100 % à Gauche » aux municipales de 2008 (5 % des voix). Nous y ajoutons la lutte contre l’Ayrault-port de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique voisine (défendu par l’alliance PS-MRC-PCF au conseil régional et par la multinationale Vinci) et la sortie du nucléaire en dix ans. Avec sept candidatEs du NPA49, c’est une orientation résolument anticapitaliste, écologiste, féministe et antiraciste qui peut s’exprimer dans la campagne en Anjou ! 1. Aux élections régionales de 2010, cette même « majorité » du PCF49 avait soutenu la liste du PS et s’y était embarquée contre la liste unitaire du NPA et du Front de Gauche.Val-de-Marne : à gauche de la gauche… Le NPA présente des candidatures anticapitalistes dans dix circonscriptions sur onze, dont une avec le Mouvement des objecteurs de croissance (MOC), la 6e circonscription à Fontenay-sous-Bois. Les 56,4 % recueillis par Hollande au deuxième tour de la présidentielle ne reflètent pas exactement la géographie politique du département, car à l’exception de quelques communes riches et traditionnellement à droite, comme Saint-Maur-des-Fossés, Saint-Mandé ou Nogent-sur-Marne, le 94, c’est plutôt l’ancienne banlieue rouge. Mélenchon pour le Front de Gauche a dépassé les 20 % dans huit villes (Arcueil, Champigny, Gentilly, Ivry, Orly, Valenton, Villejuif et Vitry). Et c’est le seul département, avec l’Allier, où le Parti communiste préside encore le conseil général. La politique des élus à la tête du département illustre les contradictions du Front de Gauche, entre l’affirmation d’une volonté d’indépendance par rapport au Parti socialiste et l’adaptation réelle aux politiques libérales qui se traduit par la privatisation de certains services publics départementaux, l’arrêt des subventions du conseil général aux crèches municipales tandis que sont votées des subventions aux établissements scolaires et entreprises du privé. Le vote des élus de gauche ne correspond pas toujours à leurs prises de position antilibérales. La gestion de l’eau a été confiée une nouvelle fois à Veolia, qui pratique des prix 30 % plus chers que la normale ou à la Lyonnaise des Eaux-Suez. À Ivry-sur-Seine, la municipalité PCF a donné son aval à un projet qui conduit à la cession au privé de l’ancienne maternité Jean-Rostand, une opération qui n’aurait guère suscité d’opposition si le conseiller municipal du NPA, Serge Aberdam qui est candidat sur la 10e circonscription, ne l’avait pas dénoncée. C’est pourquoi si les militantEs du NPA se retrouvent quotidiennement dans les luttes aux côtés des militantEs du Front de Gauche, il est indispensable que s’affirme une perspective de rupture avec le capitalisme pour aider à la constitution d’une opposition de gauche aux politiques d’austérité que ne manquera pas de mener le Parti socialiste. Nous présentons en candidats titulaires, cinq femmes et cinq hommes, huit  salariés, une étudiante et un retraité. Des militantes et des militants impliqués dans les luttes sur leur lieu de travail comme lors du mouvement contre la loi sur les retraites ou contre la casse de l’éducation publique : Joachim Coqblin, candidat sur la 7e, y a joué un rôle important avec ses collègues de travail territoriaux de Villejuif, Bila Traoré, candidat dans la 8e, avec ses collègues employés du conseil général, Josiane Le Boïté avec ses collègues enseignants à Vitry. Des militants qui sont impliqués sur les luttes menées dans leur ville, à travers les collectifs unitaires contre la loi sur les retraites, à Créteil, Fontenay, Choisy-le-Roi et Vitry, les collectifs contre la dette, la lutte pour la régularisation de tous les sans-papiers, la lutte contre la répression frappant les Roms. Le combat, également, pour faire cesser le scandale de la montagne de déchets à ciel ouvert qui empoisonne au sens littéral du terme les habitants de Limeil-Brévannes. Nord-Pas-de-Calais : en campagne pour l’urgence socialeDans le Nord-Pas-de-Calais, le NPA présentera aux législatives des candidatEs dans 24 circonscriptions.Dans une région particulièrement frappée par la crise, par la violence du système, où 21 500 redevables de l’ISF côtoient plus de 200 000 allocataires du RSA, il y a urgence sociale ! Populariser notre plan d’urgence, notre bouclier social pour une autre répartition des richesses, voilà donc un des enjeux de nos candidats quand, sur les dix villes les plus pauvres de France, sept se trouvent dans le Nord-Pas-de-Calais. Nos camarades, et notamment nos camarades infirmiers, comme Jan Pauwels qui se présente sur la 1re Nord, seront les porte-voix de la défense des services publics dont la casse a eu des répercussions plus que douloureuses dans une région où l’espérance de vie est la plus faible de France. Une région où, au déficit de médecins généralistes et de spécialistes, vient s'ajouter la diminution des budgets des hôpitaux et l'explosion du recours au crédit bancaire et notamment aux prêts « toxiques ». Une région qui depuis des années est la plus touchée en termes de casse de l’éducation et de suppression de postes dans l’éducation, suppressions contre lesquelles sont particulièrement mobilisés au quotidien nos camarades enseignants, militants syndicaux, et nos camarades lycéens et étudiants comme Damien Scali, candidat dans la 2e Nord. Ce n’est pas à nous de payer leur crise financière ni de trinquer pour leur crise environnementale. Face à la menace que représente la centrale de Gravelines la plus puissante d’Europe, vieille de 30 ans, nous réclamerons, notamment dans la 14e Nord, par la voix de Claire Raimbault, la sortie du nucléaire en dix ans. Parce que nous voulons une autre société, en finir avec le racisme et la xénophobie, nous populariserons notre mot d’ordre de régularisation des sans-papiers, du centre de rétention de Coquelles à celui de Lesquin, avec notamment Catherine et Bernard Playe dans les 6e et 7e du Pas-de-Calais et tous nos camarades investis aux côtés des migrants. La question de l’interdiction des licenciements sera centrale dans notre région. Nos camarades candidats, militants syndicaux, sont tous investis au quotidien dans ce combat, comme Pascale Montel, ouvrière de la métallurgie, militante CGT. Ce combat, nous le mènerons entre autres sur la 7e du Pas-de-Calais aux côtés des 1 600 travailleurs de Seafrance licenciés, sur la 19e du Nord, auprès des 2 500 travailleurs de Sevelnord dont l’emploi est toujours menacé. Dans bien des circonscriptions, nous aurons à poursuivre, dans la lignée de la campagne présidentielle de Philippe Poutou, notre rejet de la droite sarkozyste et de la clique du président sortant : Daubresse, poids lourd de l’UMP, dans la 4e Nord, Vanneste, toujours membre de l’UMP malgré ses propos homophobes et révisionnistes, qui se présente sous l’étiquette du RPF (de Pasqua et Villiers) dans la 10e Nord, et Borloo, député sortant, ancien ministre de Sarkozy qui avait réaffirmé son soutien à ce dernier lors de la présidentielle, dans la 21e. Et parce que, chez nous, un grand nombre de villes, anciens bastions du PCF, voient le FN arriver en tête, il nous faudra aussi militer pour que les électeurs ne se trompent pas de colère, pour dire et redire que le FN ne représente en rien les intérêts des travailleurs, c’est vrai sur la 11e du Pas-de-Calais, où Séverine Duval mènera campagne contre Marine Le Pen, c’est vrai aussi sur l’ensemble du Pas-de-Calais où le FN est arrivé 2e au premier tour de la présidentielle, avec 25,53 % des voix derrière Hollande (29,44 %). Mobilisés contre la droite et l'extrême droite, nous militerons pour le développement et la convergence des luttes les plus unitaires. Dans ce bastion historique de gauche, où PCF et PS gèrent ensemble nombre de collectivités, parfois avec le Modem, nous continuerons à œuvrer à la construction d'une force anticapitaliste totalement indépendante de la gauche institutionnelle. Orne : combattre le FN dans la campagneLe NPA sera présent dans les trois circonscriptions du département. Dans la première, notre candidate est Christine Coulon, tête de liste aux dernières élections régionales et conseillère municipale du NPA à Alençon. Son suppléant, Benoît Belloche, chauffeur-livreur de 25 ans, a rejoint le NPA juste avant la présidentielle. Dans cette circonscription, le NPA, et avant la LCR, est bien implanté, de par nos actions avec la conseillère municipale  et l'implication de ses militantEs dans tout le mouvement social local existant (luttes contre les réformes des retraites, mouvement des femmes, sans-papiers, Palestine, Réseau « Sortir du nucléaire »...). Dans la deuxième, nous serons représentés par Georges Hubelhardt, 64 ans, clerc de notaire retraité et qui fut militant du PS dans les années 1980. Catherine Maunoury, 56 ans, mandataire judiciaire, syndicaliste, bien connue des travailleurs sociaux lors des manifs, sera sa suppléante. Dans la troisième, ce sera Grégory Cordurié, 42 ans, ouvrier-menuisier, animateur de l'union locale CGT de Flers, à la tête des manifestations d'opposition à Sarkozy dans la ville, avec Réjane Ahmad, 64 ans, depuis longtemps militante des mouvements de chômeurs. Dans ce département rural, où « le vote FN des champs s'invite » comme le titrait le Monde du 24 avril, Marine Le Pen était en tête du scrutin, le dimanche 22 avril, dans 52 communes du nord-est du département. Ainsi, dans le nord du Perche, La Trinité-des-Laitiers avec ses 91 habitants, a placé la candidate du FN en tête, avec 32,08 % des suffrages. Un peu plus loin au Ménil-Vicomte (44 habitants), elle grimpe à 44 % des suffrages. Un autre village de 229 habitants a vu 33,7 % de ses électeurs apporter leurs voix à Le Pen. Et tous, élus locaux, d'évoquer le sentiment d'angoisse et d'abandon du monde rural, face aux fermetures des services publics (écoles, gendarmeries, bureaux de poste, etc.), face à la disparition des petites exploitations agricoles, des commerces dans les petits bourgs. Le PS a choisi, dans la troisième circonscription, de ne pas obéir à l'accord concocté entre sa direction et celle d'EÉ-LV, réservant cette circonscription aux écologistes. Le maire de Flers a donc été exclu du PS mais ce dernier peut bénéficier de tous les soutiens de ses amis élus ornais et même de celui du président du conseil régional PS. Le Front de Gauche est constitué pour une très grosse part de l'appareil du PCF ornais, car le PG (qui avait constitué avec le NPA la liste unitaire pour les élections régionales) n'est que peu présent. Dans l'Orne, le PCF gère avec le PS les principales villes, dont Alençon, où notre camarade Christine Coulon symbolise l'opposition de gauche. Un PCF qui gère également la région avec le PS, qui est l'un des plus ardents défenseurs du nucléaire avec l'EPR et de la ligne LGV Caen-Paris. Préparer un vaste mouvement pour combattre les politiques d'austérité du gouvernement Hollande, pour rassembler une gauche politique de combat en toute indépendance du PS, voilà le message que nous délivrerons à travers ces législatives. Manche : contre le nucléaire, pour les services publicsNous présentons deux femmes titulaires sur deux des quatre circonscriptions possibles. Le choix des troisième et quatrième circonscriptions s’est fait dans l’objectif de poursuivre le travail militant qui est entamé depuis longtemps dans ce secteur. La bataille dans la troisième circonscription est menée par Chantal Girres, infirmière à l’hôpital public et militante syndicale. Elle est de celles qui montèrent les premières pour occuper les grues sur le port de Cherbourg pour dénoncer l’arrivée de l’usine de retraitement, et n’a pas cessé le combat depuis. Christian Lerouvillois qui l’accompagne est ouvrier chaudronnier à la DNCS, entreprise où la mort de onze employés dans l’attentat de Karachi a laissé des traces et surtout bien des interrogations face à ce scandale d’État. Dans le bassin ouvrier du département, la quatrième circonscription, Nathalie Ménard, éducatrice spécialisée, défend les mesures d’urgence sociales et écologiques du NPA. Elle est connue depuis plus de dix ans sur le territoire comme militante politique. Léo Tardif, étudiant en langue étrangère et militant au comité jeune de Cherbourg, développe à ses côtés les mesures anticapitalistes en faveur de la jeunesse. Le député-maire sortant est le socialiste Bernard Cazeneuve qui après avoir été porte-parole pendant la campagne de Hollande est devenu ministre délégué aux Affaires européennes. Il s’est distingué pendant la campagne présidentielle en jouant un rôle non négligeable dans l’accord signé entre le PS et EÉLV, où il est intervenu après un appel d’Areva, pour faire disparaître un passage du texte qui remettait en cause l’usine de La Hague. La question du nucléaire est donc très présente dans la campagne, que ce soit sur la troisième circonscription où le chantier de l’EPR est implanté et où va passer la THT, ou sur la quatrième où l’usine de retraitement continue d’accueillir et de stocker les déchets français et de retraiter ceux d’autres pays, et qui produit des sous-marins nucléaires avec la DCNS. Le NPA est le seul aujourd’hui à proposer une véritable sortie du nucléaire en moins de dix ans, et à demander l’arrêt du chantier EPR. Ce dernier cumule les retards et les malfaçons, des coûts de construction qui ont doublé (6 milliards à ce jour), un accident de travail sur quatre qui n’est pas déclaré (trois salariés du chantier sont morts), des salariés maltraités comme ces Polonais réexpédiés chez eux dans un week-end par une boîte sous-traitante parce qu’ils avaient dénoncé leur manque de protection sociale… La campagne est aussi l’occasion de réaffirmer la défense des services publics notamment dans la santé avec le centre hospitalier Pasteur qui a vu partir une dizaine de médecins en un an par manque de moyens, ou encore dans l’Éducation nationale puisque le département paie un lourd tribut en ayant perdu plus de 95 postes à la rentrée 2011.Hérault : maintenir le cap unitaireLes militants du NPA 34 qui, de sensibilités différentes, ont participé à la campagne de Philippe Poutou, présentent trois candidatures aux prochaines législatives pour porter les décisions du congrès départemental de décembre : d’une part, une orientation pour une autre répartition des richesses, fondée sur des propositions cohérentes avec le choix de l’alternative au système en crise, d’autre part, une volonté de construire une unité de toute la gauche sociale et politique pour prévenir les mauvais coups du nouveau gouvernement social-libéral. Sur le terrain politique, nous partons des acquis mais aussi de l’échec de l’expérience unique (avec le Limousin) que fut l’unité bâtie aux régionales de 2010 autour de À gauche maintenant ! (AGM !) regroupant essentiellement le NPA et le Front de Gauche (FdG). Avec un score approchant les 9 %, dans un contexte difficile polarisé par l’affrontement entre les pro-Frêche, exclus du PS, et la maire de Montpellier, soutenue nationalement par le PS, l’ensemble des composantes d’AGM ! avait décidé de pérenniser l’expérience. Mais, dès les cantonales de 2011, le PCF signifia au NPA la fin de la démarche unitaire, décision sectaire et isolationniste que le PG 34 accepta pour préserver le lancement de la campagne présidentielle de Mélenchon. Tout en déplorant cette situation préjudiciable au combat anticapitaliste, nous maintenons le cap unitaire mais en rejetant la volonté du FdG pour lequel cette unité passe par un ralliement à ses positionnements et propositions où les manœuvres et verrouillages d’appareils sont surdéterminants. Les camarades de la GA, eux, ont, malgré tout, fait le choix de s’inscrire dans un rapprochement poussé avec le FdG auquel, malgré leur valorisation de la campagne de Mélenchon, le PCF oppose son veto. Ils présentent deux candidatures (avec les Alternatifs) concurrents  de candidats à fort label FdG-PCF et soutiennent deux candidatures connotées FdG-PG sans que ces choix de concurrence avec le FdG ou de soutien à certaines de ses listes apparaissent clairement raisonnés pour le commun des électeurs. Dans un département où le frêchisme, avec lequel le PCF a été allié (il continue ses alliances avec les néofrêchistes à la région mais aussi avec les antifrêchistes gérant Montpellier… avec le Modem), a instillé dans la gauche les pires habitudes manœuvrières et opportunistes, dans un département où cette gauche gestionnaire accompagne, parfois aggrave, les cycles libéraux-capitalistes prédateurs de l’économie locale (plus de 13 % de chômeurs) et de l’environnement (doublement de l’A9 et création d’une zone de stockage de marchandises liées au trafic du port de Sète sur des terres agricoles et/ou à intérêt écologique et induisant un développement exponentiel du trafic routier), nous persistons à défendre les couleurs d’un anticapitalisme unitaire mais dans la clarté… et l’indépendance politique ! AntoineIsère : on ne lâche rien !Avec les Alternatifs, le NPA présentera des candidatEs dans les dix circonscriptions de l’Isère. Plusieurs rencontres nous ont permis de vérifier que nous nous retrouvions sur l’essentiel du programme : pour combattre la droite et l’extrême droite, pour ne pas faire confiance au Parti socialiste et à ses alliés, particulièrement implantés dans le département. Bien sûr, nous avons des divergences : par exemple à notre revendication d’un revenu minimum à 1 700 euros net, les Alternatifs préfèrent celle d’un revenu d’existence. Mais cela ne nous empêche pas de porter ensemble une plateforme radicale pour répondre à la crise économique et écologique. Il faudra bien ça pour dénoncer les mensonges d’un PS local qui, allié aux Verts, se présente comme l’image du modernisme écologique, tout en développant sans réflexion ni contrôle les nanotechnologies et la recherche nucléaire pour le plus grand bénéfice des multinationales et start-up de ces secteurs. La candidature de la députée sortante Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, va poser un éclairage particulier sur ces questions. Il faut dire que dans la région grenobloise, la recherche publique est déjà depuis un moment au service des entreprises privées. On ne peut que s’inquiéter d’avoir aujourd’hui une ministre PDG de la Sem Minatec Entreprises, pôle d’innovation intégré à Minatec… Une grande spécialiste du partenariat public-privé dont la priorité ne sera évidemment pas de dégager la recherche publique et l’enseignement supérieur de la mainmise des entreprises, au contraire ! Quant à la politique intérieure du gouvernement, là où Sarkozy avait prononcé son tristement célèbre « discours de Grenoble », l’actualité nous a déjà offert un triste avant-goût de ce dont est capable Manuel Valls. Mardi 22 mai, à peine deux semaines après l’élection de Hollande, la police a encerclé un camp de Roms de l’agglomération pendant plusieurs heures afin de procéder à la remise des obligations à quitter le territoire français (OQTF). Le tout, bien sûr, avec la complicité du maire UMP de la commune qui avait auparavant cherché à empêcher la scolarisation des enfants de ce camp. Alors, oui, le 10 juin, partout en Isère, il sera possible de voter pour des candidatEs impliquéEs dans les luttes locales, au niveau syndical et pour la défense des services publics, en soutien aux personnes sans papier, contre le nucléaire, le paiement de la dette publique… Puy-de-Dôme  : une campagne populaire, unitaire et 100 % à gaucheLe comité de campagne annonce la couleur : cette fois, pour de bon, c’est Alain Laffont sur la première circonscription du Puy-de-Dôme, à Clermont-Ferrand. Et si l’on s’en tient à l’accueil, pour Alain et Edith, c’est bien parti. Parce qu’ils ont su rassembler des Alterékolos à la Fase, des Alternatifs à la Gauche anticapitaliste et au NPA ainsi que de nombreux citoyens, et parce qu’avec eux, on sait où l’on va. Plus que le médecin dévoué aux quartiers, Alain est le militant infatigable de tous les combats, pour le logement, les droits des sans-papiers, le refus de l’incinérateur qui va ruiner la santé et les finances. Alain et Édith, c’est du 100 % social et écologique. On peut compter sur eux et sur les élus 100 % à gauche à la municipalité pour s’opposer aux mesures injustes. Il ne faut pas chercher plus loin la différence avec les candidats Verts ou PCF qui restent sagement dans le sillage social-libéral du maire... et de son cher budget ! Notre marque de fabrique, c’est l’indépendance, la liberté de parole et d’action, la fidélité aux vraies valeurs de la gauche. Un député, souligne Alain qui a le mauvais exemple de la sortante sous les yeux, ce n’est pas seulement fait pour lever le doigt au moment des votes. Les problèmes sont là. Le chômage explose ? Garantissons à tout salarié licencié le droit à des formations avec maintien du salaire jusqu’à ce qu’il retrouve un nouvel emploi. Créons des emplois publics. Les grands groupes détournent « l’aide publique » au profit des actionnaires ? Arrêtons de leur verser des subventions et contrôlons les livres de comptes. Les entreprises qui font du profit licencient massivement ou délocalisent ? Interdisons ces licenciements et maintenons la production sous contrôle public. Certains se tuent au travail tandis que d’autres n’en ont pas ou pas assez ? Réduisons et partageons le travail entre tous. À ce rythme-là, les discussions vont bon train et nos propositions gagnent en crédibilité.

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