Motion à l’initiative des organisations de Guingamp de la "Gauche Indépendantiste Bretonne" et du NPA, remise au directeur du centre hospitalier de Guingamp à destination de l’ARS BRETAGNE.
La situation sanitaire due au COVID 19 demeure très compliquée quand bien même notre département reste le moins contaminé de l’hexagone, et plus globalement la même configuration prévaut en Bretagne.
Si le département regroupe la population la plus âgée et la plus pauvre de Bretagne, le pays de Guingamp bat tous les records de précarité sous toutes ses formes, de population âgée, de faiblesse des services de soins, et de pathologie liées à des comorbidités (selon les études officielles).
L’incurie du gouvernement, la centralisation d’un pouvoir déconnecté des territoires, atteignent des sommets, il suffit pour s’en convaincre de voir et d’entendre les élus de tous bords sur la gestion de la crise sanitaire.
Les politiques de santé publique entièrement soumises aux seuls critères financiers ont détruit le service public et l’hôpital. Et elles ont par le même fait distillé dans la population une méfiance vis-à-vis de la médecine et de la science qui s’y rattache.
Nous dénonçons ces politiques à partir de deux réalités qui nous amènent à nous poser des questions :
la vaccination et l’arrivée probable de nouveaux variants du COVID qui risque d’aggraver la pandémie.
Sur la seconde question nous n’avons aucune prise sauf à continuer à nous protéger.
Sur la vaccination nous demandons l’ouverture immédiate d’un centre de vaccination au sein de l’hôpital de Guingamp, adossé au centre déjà existant de test COVID.
Nous demandons des moyens supplémentaires en effectif et en logistique pour assumer cette tâche qui ne peut être exécutée à moyens constants.
Nous affirmons que face au défi logistique que représente la campagne massive de vaccination, il y a une alternative au bricolage sanitaire, pour que tout le monde soit traité à égalité et non en fonction de ses revenus financiers ou des ses réseaux ...
Notre démarche est une démarche qui prend en charge une réponse collective, solidaire, et inclusive, mais n’impose la vaccination obligatoire à personne. Le débat aujourd’hui est strictement inverse : l’absence de vaccination est imposée à ceux, dont nous sommes, qui pensent que c’est la seule solution pour juguler la pandémie et arrêter le morbide décompte des morts et de ceux qui garderont des séquelles du virus.
Nous réaffirmons notre dénonciation de la gestion globale de la pandémie depuis un an, l’absence de masques, de matériel pour les soignants, de tests, aucune démarche de politique globale de prévention des épidémies, sans oublier la recherche fondamentale sacrifiée au seul profit de l’industrie du médicament.
Nous déposons donc cette motion à la direction du centre hospitalier à destination de l’ARS Bretagne, et du ministère de la santé, et nous appelons toutes les organisations politiques, syndicales, associatives et la communauté médicale à nous rejoindre.
Sans notre engagement et notre intervention directe, nos anciens continueront à mourir dans les maisons de retraites, la jeunesse à vivre sous cloche et nous même à nous défier de nos proches, de nos voisins par crainte de la contamination.
Le peuple de Bretagne dans toute son histoire a su relever les défis et les dangers pour assurer sa survie et exprimer sa solidarité. Nous résisterons au virus comme nous obligerons le pouvoir en place à nous entendre.
Gael ROBLIN pour "La Gauche Indépendantiste Bretonne" comité du Tregor-Goelo Haute Cornouaille
Thierry PERENNES pour le comité NPA Nathalie Le Mel