Publié le Jeudi 12 janvier 2012 à 21h48.

Hôpital public : la casse continue

Avec la loi Bachelot, 2011 a vu s’accélérer sous la houlette des agences régionales de santé (ARS) restructurations, regroupements d’établissements mais aussi fermetures de services (notamment de maternités et de centres IVG), le tout piloté par des directeurs devenus tout puissants.

Depuis le plan hôpital 2007 adopté en 2003, il faut aller auprès des banques pour s’équiper ou se moderniser et… comme une entreprise privée rembourser avec son chiffre d’affaires (les subventions publiques en moins !). Résultat : endettement en hausse, prêts toxiques, étranglement financier, menaces supplémentaires sur les soins et dégradation massive des conditions de travail des personnels.

C’est enfin le partenariat public-privé, notamment sur la construction aboutissant à la privatisation des bâtiments ou avec des groupements de coopération sanitaire imposés, le partage des clients et des pathologies entre l’hôpital public et les cliniques privées pour le plus grand bénéfice des actionnaires des groupes privés.Et les résistances s’organisentEn 2011 un regroupement s’est constitué avec le mouvement « Notre santé en danger » qui rassemble syndicats du secteur, partis, associations et collectifs locaux avec comme objectif, défendre le droit à la santé, l’accès aux soins, la proximité et la protection sociale.

Une journée de mobilisation a été organisée nationalement le 2 avril 2011 avec des initiatives dans toutes les régions.

Partout, des luttes associant usagers et personnels se sont déroulées et des victoires ont été enregistrées : maintien du service de chirurgie cardiaque à Créteil-Mondor dans le Val-de-Marne, des maternités de Decazeville et de Carhaix, de la radiothérapie à Argenteuil, réouverture du centre d’IVG à Tenon à Paris, et de la radiothérapie à Guéret.

Enfin, le gouvernement a reculé sur le dossier dit de la dépendance en septembre 2011, ce qui ne l’empêche pas en ce début 2012 de vouloir passer en force sur la TVA « sociale », en réalité TVA patronale. Il faut l’en empêcher !

Commission santé du NPA