Début janvier, la direction de l’APHP (Assistance publique - hôpitaux de Paris) a annoncé qu’elle ne financerait pas les promotions professionnelles pour cette année. Quant aux concours de spécialisation, ils sont supprimés ou très fortement réduits. Ces promotions concernent les évolutions professionnelles à l’intérieur des corps médicaux et paramédicaux. Jusqu’alors, quand par exemple une aide-soignante, après trois années d’exercice minimum, projetait de devenir infirmière et qu’elle réussissait le concours d’entrée, elle pouvait entrer en formation tout en préservant son dernier salaire, ses droits à la Sécurité sociale et à la retraite en échange d’un engagement à travailler pour son établissement un certain nombre d’années. Il s’agissait ainsi du seul ascenseur social à l’hôpital. Désormais, pour cette année en tout cas, ce modeste mécanisme d’ascension sociale sera détruit de sorte que la sélection des étudiants sur ressources financières s’amplifiera. C’est le résultat de l’asphyxie budgétaire de l’hôpital public.