Publié le Jeudi 13 avril 2023 à 19h12.

La Baule : Garden party chez les potes à Macron

C’est avec ce titre que les tracts appelaient à la manifestation de La Baule pour s’opposer à la contre-réforme des retraites. 400 manifestantEs ont répondu à l’appel pour faire entendre nos slogans dans cette station balnéaire où se regroupent les plus fortunéEs et les grands actionnaires dans leurs résidences secondaires. Car oui, c’est bien le patronat qui a réclamé ce projet !

Geoffroy Roux de Bézieux, patron du Medef, et également propriétaire de la société anonyme Le Fondant baulois, affirmait que la contre-réforme était « indispensable et nécessaire car en France, on ne travaille pas assez ». Il était donc important de passer devant cette boutique et de venir rappeler qu’il n’y a jamais eu autant de richesses créées en France, que nous refusons de travailler deux ans de plus pour le profit de quelques-uns. En 1980, la part des richesses qui revenaient aux salariéEs dans les entreprises était de 75 %, elle n’est plus que de 65 % aujourd’hui. Sans révolutionner la société, en revenant à cette situation, nous pourrions partir en retraite après 37,5 annuités à 60 ans à taux plein (et même avant pour les métiers pénibles !). Les richesses qui sont produites par les travailleurEs sont bel et bien volées et à La Baule, on ne s’en cache pas : on se pavane en voiture de luxe, on claque en deux heures dans des magasins ce que certainEs mettront des semaines à gagner. Nous l’avons chanté, de l’argent, il y en a ! 

Prix exorbitants des loyers

Cette manifestation avait du sens, d’autant plus que dans cette commune qui ne compte que 10 % de logements sociaux (au lieu des 25 % obligatoires dans la loi), les salariéEs n’arrivent pas à se loger du fait des prix exorbitants des loyers. C’est ce qui a été dénoncé dans un discours poignant devant la mairie. C’est aussi le sens des marques de sympathie reçues sur le parcours par les salariéEs des différentes enseignes.

Sympathie qui s’explique d’autant plus par le cortège dynamique, animé par la CGT culture. En effet, derrière la banderole de tête avec les chasubles, les drapeaux et les slogans, un réel spectacle de rue se déroulait avec des comédienEs en pleine forme. DéguiséEs sur un camion à plateau, iels ont scandé des mots d’ordre de droite afin de démontrer le ridicule de cette réforme qui s’attaque toujours aux mêmes. 

Conclusion grandiose de la manifestation par un barbecue de 300 personnes bloquant l’entrée de l’hôtel Barrière-Le Royal, 5 étoiles, sur le remblai face à la mer. Douces odeurs de nos chipo et merguez grillées en prime avec des patates sautées de la ZAD du Carnet ! L’utilisation d’une gazeuse contre celles et ceux s’étant approchéEs de l’entrée est bien la preuve que nous étions au bon endroit et que les forces de l’ordre sont bien le bras armé du capital.