Publié le Mercredi 4 novembre 2020 à 13h03.

Manifestation le 7 novembre à Besançon

Une réunion s’est déroulée à Besançon pour savoir si les organisations syndicales, politiques de gauche, les associations bisontines, toutes invitées à cette réunion, étaient d’accord pour appeler à une manifestation sur la base de l’appel lancé par 18 organisations toulousaines, le samedi 7 novembre.

Les organisations représentées ont toutes manifesté leur intérêt pour cette initiative et se sont mises d’accord pour appeler à manifester samedi 7 novembre à 14 h place de la révolution à Besançon.

Il y avait : Solidaires 25, SUD santé Sociaux du CHU de Besançon, Les retraité.e.s de Solidaires, LO, la CGT, la FI, le PG, Ensemble ! et le NPA.

Un camarade de SUD Santé Sociaux a rappelé le prix que payaient les soignant.e.s confronté.e.s à cette deuxième vague de l’épidémie et tous et toutes aussi démuni.e.s en matière de moyens qu’au printemps dernier.

Un court débat a rappelé que toutes et tous les travailleurs/ses sont confronté.e.s à l’incurie gouvernementale.

Les organisations présentes étaient d’accord pour dire qu’il fallait occuper la rue à un moment où des petit.e.s commerçant.e.s et artisan.ne.s sont menacé.e.s de faillite et peuvent se radicaliser avec le risque de se voir influencer par l’extrême droite qui est toujours en embuscade lorsqu’il s’agit d’instrumentaliser la rage de ces professions.

 D’autres organisations syndicales et associatives sont susceptibles de rejoindre cet appel. Charge à toutes les organisations participantes d’informer leur réseau de cette initiative.

 

Un communiqué reprenant l’appel sera envoyé à la presse dès aujourd’hui par Solidaires. L’appel sera distribué durant la manifestation.

 

Stop aux mesures liberticides !

Sortons la santé de la marchandisation !

Contre la crise sanitaire et sociale, des moyens humains et matériels maintenant !

Cela fait maintenant 9 mois que nous avons été touchés par la première vague du COVID. 9 mois qu’a été mis au grand jour le fait que notre système de santé, que le monde entier nous enviait, n’était plus performant parce que les politiques successives n'avaient cessé de le casser. 9 mois que des associations demandent la fermeture des centres de rétention et une mise à l'abri digne des personnes à la rue. 9 mois pendant lesquels rien n'a été fait pour que la catastrophe sanitaire qui s'était déroulée ne se reproduise plus jamais.

Le Ségur de la Santé n'a répondu en rien aux principales revendications des personnels hospitaliers pour des soins de qualité : des postes et des lits. Les personnels du médico-social en sont par ailleurs les grands oubliés. Nous sommes désormais face à une nouvelle vague, et le gouvernement n'a pour seules réponses qu'une série de mesures toutes plus liberticides les unes que les autres visant à pallier les défaillances du système hospitalier : interdiction de
manifester, de se rassembler, de circuler... En bref boulot, métro, dodo.

Depuis 20 ans, ce sont plusieurs dizaines de milliers de lits qui ont été supprimés, 8000 sur les 2 dernières années.
Il est intolérable que pour la seconde fois, de nombreux patients souffrant d'autres pathologies, parfois graves, se voient refuser l'accès aux soins à l'hôpital.
Au début du mois d’octobre, Olivier Véran lançait un appel à l'aide aux personnels soignants. De qui se moque-t-il ? Depuis des années, les suppressions de postes s'enchaînent, plusieurs milliers au niveau national.
Il faut dès maintenant organiser la réouverture de tous les lits, de toutes les structures et hôpitaux de proximité qui ont été fermés, pour un égal accès de tous à des soins de qualité. Le besoin est aujourd'hui de 100 000 lits supplémentaires, il faut dès maintenant organiser le recrutement de 100 000 personnels dans les hôpitaux. Dans les EPHAD, 200 000 personnels supplémentaires sont nécessaires.

Nous ne pouvons plus accepter qu'on restreigne nos libertés, notre vie sociale, alors qu'en parallèle, rien n'est fait pour l'hôpital public.
Nous ne pouvons plus accepter qu’on tente de nous faire croire que nos comportements individuels sont responsables de la majorité des contaminations, en balayant d’un revers de main les contaminations dans les transports et les milieux professionnels.

Nous dénonçons les politiques hypocrites des préfectures concernant les plus précaires et les sans-abris.

Pour tout cela, nous ne pouvons accepter les dernières mesures annoncées par le gouvernement sur le PLFSS 2021 (projet de loi de financement de la
sécurité sociale) : il s’agit d’une économie de 4 milliards d’euros sur les postes de travail, sur les remboursements de soins, notamment pharmaceutiques ; nous ne pouvons pas non plus accepter qu’en parallèle, une fois encore, on fasse payer les plus pauvres avec le forfait de 18 euros imposé aux urgences pour les patients qui ne se feront pas hospitaliser.

Nous ne pouvons plus accepter que des milliards d'euros soient accordés à des grands groupes qui licencient par milliers, tout en versant des dividendes de millions d'euros à leurs dirigeants pendant que l'hôpital public meurt à petit feu.

Ils ne feront pas taire notre colère.

Nous vous appelons à manifester massivement le samedi 7 novembre à Besançon, 14H Place de la Révolution

Signataires actuels : Union syndicale Solidaires 25, CGT, Ensemble, LFI, PG, LO, NPA.