Publié le Vendredi 11 novembre 2011 à 20h58.

Ras le casque et plein les bottes !

 Dans tout le pays, depuis plusieurs semaines, les pompiers professionnels se mobilisent à l’appel de leurs syndicats CGT, SUD, CFDT et Autonome contre le protocole d’accord signé en catimini par trois organisations syndicales minoritaires (CGC, FO, CFTC). Ce texte est un recul social sans précédent avec des conditions de déroulement de carrière très défavorables aux basses catégories, pas de reconnaissance sur la dangerosité du métier, pas d’attribution de la nouvelle bonification indiciaire pour les bas salaires sans oublier l’introduction du clientélisme par la suppression du concours d’entrée… Le 3 novembre, nous étions plus de 10 000 à manifester en tenue de travail entre République et Denfert-Rochereau, auxquels il convient de rajouter les grévistes dans les centres de secours, sans oublier toutes celles et ceux qui réquisitionnéEs ont été contraintEs d’assurer leur mission de service public. C’est donc plus d’un tiers de la profession qui s’est mobilisé en seulement un mois contre ce protocole au rabais…

Le gouvernement Sarkozy a fait le choix du mépris en refusant l’ouverture de véritables négociations avec les organisations syndicales représentatives. Comme tous les fonctionnaires, les pompiers sont régulièrement l’objet d’attaques. Ils seraient des nantis, des mammouths avec de la mauvaise graisse. Pourtant ces « ouvriers du feu » subissent une pression opérationnelle croissante pour une rémunération de départ de 1 300 euros. Les vocations s’essoufflent à force d’usure. Être pompier, affronter les flammes, les maux grandissants de notre société est un métier de passion, mais aussi un métier à risques. Mais comme le répètent inlassablement les organisations syndicales : « Les gouvernements de gauche comme de droite ne reconnaissent la dangerosité et la pénibilité de notre profession que devant nos cercueils. » Les sapeurs-pompiers ont l’habitude de répondre favorablement aux appels. Il est temps, maintenant que le gouvernement réponde aux leurs. Une nouvelle action dans toutes les régions de France aura lieu le jeudi 17 novembre.