Publié le Mercredi 17 février 2010 à 11h19.

Retraites : rien lâcher !

La question des retraites a été au cœur du troisième sommet social, réunissant directions des confédérations syndicales et gouvernement, le 15 février. Si Sarkozy n’a rien dit sur le fond, les déclarations des membres du gouvernement, du patronat et des experts en tout genre, laissent voir sur quels axes vont porter cette nouvelle contre-réforme programmée. Depuis des semaines, on nous rabâche la même rengaine : il n’y aurait pas d’autres choix possible, pour sauver les retraites, que d’allonger la durée de cotisation et de reculer l’âge légal du départ. En réalité, l’objectif du gouvernement et du Medef est de faire baisser drastiquement le niveau des pensions et une nouvelle fois de faire payer aux travailleurs la facture de la crise.

Pour le NPA, l’avenir des retraites n’est pas un débat démographique, de statistiques ou technique, mais bel et bien une question de choix de société, de répartition des richesses, de partage du travail. Avec 5 millions de chômeurs, l’urgence n’est pas de faire travailler plus longtemps mais de permettre à tous et toutes de travailler, en réduisant, par exemple, le temps de travail à 32 heures, ce qui permettrait d’en finir avec le chômage.

Par ailleurs, si on augmentait de 300 euros net l’ensemble des salaires, sans exonération de cotisations sociales, cela rapporterait 50 milliards d’euros aux caisses sociales. Le débat commencera en avril et une loi sera déposée en septembre. Cela nous laisse peu de temps pour organiser la résistance. La journée de grève et de manifestations prévue le 23 mars prochain doit être réussie et constituer la première étape d’un mouvement d’ensemble, seul capable de faire reculer le gouvernement.

Le NPA, de son côté, propose une rencontre à toutes les organisations politiques de gauche, le 18 février, pour parvenir à parler d’une seule voix. Cette initiative politique ne se substitue pas à celles des organisations syndicales ni au collectif unitaire initié par la Fondation Copernic et Attac, auquel nous participons. Il y a urgence à se doter de cadres unitaires les plus larges possibles pour gagner sur cette question. C’est crucial pour le rapport de forces. Ne rien lâcher !Sandra Demarcq