C’est avec ces mots qu’un collectif pour la gratuité des masques s’est adressé mardi matin à celles et ceux qui prenaient les transports en commun à Saint-Denis.Avec pancartes et banderoles, les membres du collectif revendiquaient que ces masques, rendus obligatoires par le gouvernement pour un déconfinement qui sert avant tout une reprise de l’économie capitaliste, soient être fournis gratuitement par le gouvernement.
Une dépense supplémentaire quand les revenus baissent
Le gouvernement impose ses méthodes de déconfinement sans concertation et rend le port du masque obligatoire sans en fournir suffisamment. Les usagerEs des transports en commun qui ont continué à travailler pendant le confinement, les fameux derniers de cordée, ou premiers de corvée, et celles et ceux qui reprennent le travail car ils et elles ne peuvent pas télétravailler doivent donc se procurer des masques dans le commerce. C’est une dépense qui s’ajoute aux diminutions de revenus qui ont eu lieu pendant le confinement. De plus, celles et ceux qui n’ont pas pu s’en procurer risquent une amende de 135 euros.
C’est parce que la pandémie et maintenant le déconfinement touchent plus durement les plus précaires que des collectifs, comme celui de Saint-Denis, revendiquent la gratuité des masques. À travers cette action, nous revendiquons le libre accès à l’ensemble des moyens nécessaires à notre santé. Ce qui ne peut passer que par l’augmentation des remboursements des dépenses de santé et le renforcement des services publics de santé, et la réquisition par l’État des stocks et des entreprises qui produisent les masques et les tests afin de les mettre à disposition.