Alors que l’hypothèse d’un nouveau confinement est désormais ouvertement sur la table, il est plus que temps d’amplifier les mobilisations, autour d’un plan d’urgence sanitaire et sociale, pour en finir avec l’incurie de ce gouvernement qui s’est planté à chaque étape de cette crise sanitaire.
Les mensonges du gouvernement, sa gestion liberticide des couvre-feu et confinements, la précarité, les pertes de revenus, les plans de licenciements, l’épuisement psychique face à une pandémie qui n’en finit pas, minent l’acceptabilité des mesures de solidarité collective qui, elles, sont nécessaires, et qui sont rendues difficiles à cause de la politique gouvernementale. Ceux qui nient la réalité de la pandémie essayent d’en profiter. À nous de prendre en compte cette colère, ce refus des mesures liberticides, qui sont souvent légitimes, pour exiger les moyens sanitaires, sociaux, financiers, collectifs pour affronter cette pandémie.
À nous de définir les secteurs indispensables et les modalités de leur fonctionnement
Ce ne sont pas les profits qui doivent dicter les secteurs « indispensables » (au profit) qui restent ouverts et ceux indispensables à notre culture, nos amours… qui doivent fermer. Aux salariéEs, à la population, en lien avec les professionnelEs de santé, de décider démocratiquement de ce qui doit fermer ou rester ouvert, avec les moyens sanitaires qui vont avec et la garantie du maintien des revenus. Exemple : dans l’éducation nationale, il s’agit de bâtir avec personnels, parents d’élèves et professionnelEs de santé des protocoles qui garantissent réellement les gestes barrières (embauches massives, réquisitions de locaux, équipements informatiques fournis aux plus précaires, pour mettre en place partout des demi-groupes en alternance, pour limiter le nombre d’élèves à la cantine, dans les transports en commun, sans décrochage scolaire des plus fragiles…).
Plus de sécurité sociale, moins de sécurité globale !
– Attribution immédiate de moyens pour permettre à l’hôpital, aux Ehpad, au travail social de faire face (Véran avait promis 12 000 lits de réa, les chiffres de Santé publique France sont à 5 072). À l’opposé le gouvernement poursuit sa politique de réduction d’effectifs ;
– Vaccination urgentissime de touTEs les soignantEs (et pas seulement des plus de 50 ans qui présentent des pathologies) pour éviter l’effondrement des structures de soins ;
– Protection de tous les premiers de corvée, du sanitaire, de l’alimentaire, qui doivent aussi bénéficier d’une vaccination rapide ;
– Dénonciation du chèque psy de Macron, qui sera de toute façon insuffisant pour ouvrir aux plus précaires un secteur psy libéral saturé. Fin du démantèlement et développement du secteur psychiatrique public.
Garantie de salaires, de revenus, des moyens pour se défendre face au Covid
– Revenus garantis à 100 %, allocation d’autonomie égale au SMIC pour les jeunes qui vivent dans la galère sociale et psychologique ;
– Fermeture des centres de rétention, régularisation des sans-papiers, même droits pour touTEs ;
– Réquisition des logements vides pour les SDF, les mal-logéEs ;
– Interdiction des licenciements et des suppressions de postes ;
– Réduction du temps de travail.
Mobilisation démocratique de la société contre le Covid et le gouvernement
– Les restrictions ou suppressions de droits démocratiques au nom de « l’urgence sanitaire » sont insupportables. Il faut au contraire pousser à la mobilisation démocratique, sur les lieux de travail, d’études, les quartiers…
– Un système de testage massif, associé à la généralisation sur tout le territoire, avec les budgets correspondants, des équipes Covisam qui ont fait la preuve de leur efficacité en île-de-France (Véran avait promis une visite à chaque cas Covid+, rien n’a été fait en ce sens).