Publié le Vendredi 4 décembre 2015 à 09h45.

Rennes : Solidarité avec les militantEs rennaisEs et touTEs les autres assignéEs à résidence

Perquisitions et assignations à résidence de militants écologistes, manifestations interdites :

Etat d’urgence ou Répression de toute contestation ?

Le vrai visage de la « république » et de l’union nationale de Hollande !

LIBERTE POUR NOS CAMARADES RENNAIS-E-S !

Ces derniers jours, l’état d’exception prend une tournure différente : perquisitions musclées, assignations à résidence et interdiction d’aller en Ile de France pour des militants écologistes et d’extrême gauche.

Jeudi 26 et vendredi 27 novembre au matin, de nombreux fonctionnaires de police munis de fusils à pompes et assumant totalement leur toute-puissance sont intervenus chez des militants (6 à Rennes et 24 en France) en les menottant et les plaquant au sol, parfois devant leurs enfants. Évoquant la recherche infructueuse « d’armes de guerre et d’explosifs », ces fonctionnaires de police ont obéi aux ordres du préfet et de Bernard Cazeneuve, Ministre de l’intérieur, membre du PS. La principale justification pour ces perquisitions, est que ces militants sont jugés susceptibles de manifester violemment à l’occasion de la COP21 et que les forces de police ne soient pas mobilisées à autre chose que la menace terroriste.

Comment, sur quels faits et par qui, ces militants ont-ils été jugés ?

La préfecture, sans aucune preuve, utilise des informations des renseignements généraux et des faits imaginaires, approximatifs ou faux comme l’accusation de posséder des engins incendiaires lors d’une manifestation à Milan contre l’exposition universelle… Elle les accuse également d’avoir participer à la manifestation anti-aéroport du 22 février 2014, au week-end de mobilisation contre les violences policières organisé à Pont-de-Buis un an après la mort de Rémi Fraisse... Or, ces mobilisations sont légitimes et ont été porté par une grande partie du mouvement social dont le NPA Rennes !

Ces faits sont directement en lien avec la demande de l’état français de déroger à la Convention européenne des Droits de l’homme grâce à l’article 15 de cette convention qui annule des droits, pourtant fondamentaux, si la nation est en guerre ou en danger. L’état d’urgence est un état d’exception où nos droits sont bafoués, comme celui de manifester, et où des assignations à résidence sont décidées sur la base de stigmatisation, de discrimination, voire dans certains cas de délations.

Ce gouvernement démontre le vrai visage de l’Union nationale : faire taire toute contestation de sa politique et criminaliser le mouvement social. Il n’est pas anodin de voir les premières restrictions au droit d’expression frapper les militants écologistes. Ceux qui polluent la planète, protègent les fraudeurs comme Volkswagen ou l’agriculture productiviste, n’ont aucun intérêt à voir les peuples s’emparer des enjeux de la COP 21.

Le NPA, dénonce les « solutions » de ce gouvernement telles que l’État d’urgence, l’unité nationale, la guerre, qui en fait servent les extrémistes de droite et les racistes.

Le NPA apporte son soutien à ces militant-e-s assigné-e-s à résidence et participera à toutes les manifestations contre la guerre et le racisme, toutes les manifestations qui permettront d’arrêter le cycle des barbaries impérialistes, de l’austérité néolibérale et des monstres qu’elles nourrissent. L’ensemble des militant-e-s doivent retrouver leur liberté, nous ne les laisserons pas enfermer nos camarades rennais-e-s sans lutter, solidarité !

NPA Rennes