Un beau soleil et de très claires déclarations du gouvernement Hollande sur l’austérité ont contribué à assurer un gros succès à la fête de l’Humanité, sans oublier bien sûr la qualité des spectacles. Mais cette année, une proportion non négligeable de gens, notamment de jeunes, était venue pour débattre, et remplissait les forums, en particulier ceux traitant des luttes et de l’Europe. Malgré sa crise, le PCF a montré qu’il était encore capable d’organiser la plus grande fête populaire. Dans les allées se côtoyaient les militantEs de toute la gauche et de l’extrême gauche politique, syndicale ou associative. Cette année, la direction du PCF avait donné un axe repris à peu près partout : le refus du Pacte budgétaire européen. Mot d’ordre juste mais qui permettait d’esquiver les questions qui fâchent comme celle de « l’austérité de gauche » et de l’opposition au gouvernement. Pourtant, dans toutes les discussions, on ne parlait que de cela : le PS, Hollande qui nous trompe, comment réagir pour ne pas se faire avoir une nouvelle fois ? le Front de Gauche et Mélenchon…Sur cette question les discussions étaient vives mais fraternelles Mélenchon ? Certains sont fascinés par l’orateur mais beaucoup se méfient du politicien. L’hostilité au PS est très forte mais on interpelle parfois le NPA : « pourquoi ne venez-vous pas dans le Front de gauche pour nous aider à ne pas rallier le gouvernement ? »Ces discussions ont été permanentes devant notre stand, toujours fraternelles et même souvent avec des réflexions du style « heureusement que vous êtes là ».Non invités, Philippe Poutou et ses trois camarades CGT de Ford ont néanmoins pu prendre la parole aux débats de la fête sur les luttes sociales, participer au cortège des boîtes en lutte et être présents sur la tribune du meeting central.Il y a eu une affluence record à notre stand décoré par une banderole sur le triple A (Anticapitaliste, Antiraciste, Anti-impérialiste), avec quatre débats : sur les mobilisations avec des travailleurs d’Air-France, Ford, Fralib et Peugeot Mulhouse, sur l’opposition de gauche ou n’étaient venus que la Fase et les Alternatifs, sur l’Europe et enfin un débat sur la jeunesse avec des représentants de l’Unef, SUD étudiant, la JC, le PG et la GA.Dans l’espace librairie qui a doublé son chiffre d’affaires, Philippe Poutou a fait un tabac en dédicaçant une cinquantaine de livres mais aussi des tracts, des affiches… Quant au livre d’Olivier Besancenot, sa séance de dédicaces fut quasiment annulée le dimanche puisque les 80 exemplaires prévus avaient déjà été vendus la veille. Outre les débats, la restauration avec le Nouveau Poulet Anticapitaliste et les livres, la musique était présente grâce aux groupes Nemesis, Nono et les Psycho-potes, les Chavabiens ou La Rabia. Tous ont emballé le public. Nous les remercions de leur aide et de leur talent.Devant le stand, près de 20 000 tracts furent distribués expliquant notre position et nos propositions.