Publié le Vendredi 19 juin 2009 à 21h44.

Continental Toulouse-Boussens-Foix : grève pour les salaires

Soumis par toulousecentre31 le ven 19/06/2009 - 21:44

Depuis mardi 16 juin l'usine Continental de Toulouse est paralysée par la grève pour une augmentation des salaires. Les salariés de Boussens et Foix ont, eux, rejoint le mouvement jeudi 18 juin. France Info (France Intox ?) annonçait vendredi 19 en fin d’après-midi la reprise du travail après l’attribution d’une «prime de 65 €». Il n’en est rien. Nous nous sommes  entretenus avec Luc, syndicaliste CGT à Continental et membre du NPA.La grève a démarré à l'appel de la CGT et de la CFDT. Les salaires sont la question essentielle de ce conflit. Les négociations salariales que les patrons avaient voulu terminer en mai ont provoqué un profond mécontentement : 1 % d'augmentation proposé ! Au retour des congés et des ponts du mois de mai les AG ont commencé et la grève a été décidée. Il faut bien comprendre que des efforts considérables ont été demandés aux salariés pour faire face à la crise, licenciement des intérimaires d'abord, puis chômage partiel et aggravation des conditions de travail : il faut faire le même travail, mais moins nombreux.Les 1 % apparaissent comme une provocation. Aujourd'hui, ceux qui travaillent à la production peuvent être amenés à faire des heures supplémentaires, des intérimaires peuvent être embauchés, alors que le reste de l'usine joue toujours avec le chômage partiel.Quelle revendication salariale ?Pour la CGT, c'est 300 euros, mais un compromis a été fait pour la grève majoritaire après débats en AG (450 salariés sur 1 200 que compte le site étaient présents aux quotidiennes qui sont toujours décisoires). Il a été choisi comme revendication 90 euros pour tout le monde. Le poids de la crise, du chômage partiel... de ce que la majorité du personnel pensait être comme revendication accessible, explique cet écart entre la revendication salariale et la revendication votée par l'AG.Où en êtes-vous des négociations ?La direction, sous surveillance des patrons allemands, a d'abord proposé des talons de 30 euros pour les non-cadres et 40 euros pour les cadres, plus des mesures sur la mutuelle. Le personnel a refusé. Il faut noter la séparation des cadres et non-cadres et la fonction de division de cet écart salarial.L'AG de jeudi [18 juin] a reconduit la grève jusqu'à lundi. Aujourd’hui [vendredi 19 juin], la dernière proposition de la direction est 50 euros brut pour les non-cadres et 60 pour les cadres, plus 15 euros brut de prise en charge sur la mutuelle. Le jeu sur la mutuelle s'explique par le fait que les patrons allemands ont imposé pas plus de 3 % d'augmentation. Mais les cadres venus nombreux avaient pour arrière-pensée la reprise du travail dans la foulée. C'est bien lundi [22 juin] que les salariés décideront.Vous avez rencontré les salariés de Freescale ?Oui, ils sont entrés en grève cette nuit et nous sommes allés à la rencontre de l’équipe du matin, nous avons échangé et nous sommes mutuellement soutenus dans nos luttes devant les caméras de FR3.

propos recueillis le vendredi 19 juin