Publié le Jeudi 7 avril 2011 à 15h21.

L'Ordre règne à FUKUSHIMA

Soumis par mulhouse68 le jeu 07/04/2011 - 15:21
Fichier attaché Size
TracFessenheim.pdf488.41 Ko 488.41 Ko

Les gens ne sont pas secourus, la menace nucléaire pèse toujours plus, mais...L'Ordre règne à FUKUSHIMAL ES SECOURS NE VIENNENT PAS MAIS LA RÉPRESSION S'ORGANISELA SANTÉ DES POPULATIONS ? ILS S'EN FOUTENT !Malgré le désastre total qui se déroule sous leurs yeux, les 100 000 militaires et policiers japonais ne sont pas envoyés pour aider la population mais pour maintenir l'ordre social. Au nom de l'union nationale face à la catastrophe, des étudiants qui manifestaient à Fukushima contre la société Tepco ont été arrêtés et jetés en prison.Des rassemblements de paysans et pêcheurs ruinés par la contamination des  sols et des eaux ont été dispersés. Le préfet de la région de Fukushima qui a dénoncé l'incurie du gouvernement et de Tepco a été licencié. Le black out est imposé à la presse qui vit sous la censure gouvernementale. Tous les témoignages font état de ce que la police et l'armée ne font quasiment rien pour aider la population. Les corps ne sont pas enterrés favorisant le développement de maladies, les personnes âgées sont plaquées là et certaines meurent de faiblesse, de faim ou de soif, les bébés sont délaissés sans aides spéciales, les hôpitaux manquent de  médicaments, les équipes médicales débordées sont abandonnées à elles-mêmes... Seuls la population auto-organisée, les associations, les militants des organisations ouvrières tentent d'aider comme ils peuvent.VERS LA TYRANNIE SOCIALE ?Le souci des dirigeants, outre de minimiser le plus possible la catastrophe pour éviter que le peuple ne réclame la sortie du nucléaire, est d'empêcher une révolte.Car en plus du tremblement de terre, du tsunami, de la contamination et de la menace d'un plus grand désastre nucléaire, des dizaines de milliers de paysans, de pêcheurs et des centaines de milliers de travailleurs vont perdre leur emploi et leurs revenus.Après la prostration du choc de la catastrophe, il pourrait bien y avoir l'irruption d'un volcan de colère. Les autorités japonaises se souviennent encore de l'énorme vague de colères et de luttes qui quelques années après la seconde guerre mondiale a traversé la société japonaise. Si le patronat et le gouvernement n'avaient pas déclaré une véritable guerre sociale au peuple japonais, ce dernier aurait bien pu l'emporter sur le capitalisme et ses serviteurs.Aujourd'hui à nouveau, le principal souci des dirigeants japonais c'est le soulèvement de la population et ils s'y préparent. L'unité nationale est le  drapeau dans lequel ils ont réussi à enrégimenter les principaux partis de droite ou de gauche, les principales confédérations syndicales et la presse.Et pire, selon le syndicat des cheminots Doro-Chiba, qui est un des rares à garder sa liberté malgré la répression, les autorités s'apprêtent à tirer profit de cette ambiance d'union nationale d'après castastrophe. En effet, ils se préparent à intensifier les charges de travail, à s'attaquer à tous les acquis sociaux de l'ensemble des travailleurs du Japon, alors qu'on compte déjà 10 000 suicides par an dans ce pays à cause des conditions de travail.On en a une toute petite idée ici avec l'attitude des dirigeants japonais de l'usine Toyota d'Onaing, près de Valenciennes, qui osent dénoncer violemment la grève que mènent actuellement les ouvriers pour les salaires au nom d'une soit-disante "solidarité" avec les malheurs du peuple japonais. Et c'est la même chose à  l'usine japonaise THK d'Ensisheim à côté de Mulhouse, où la direction a prétexté le malheur du peuple japonais pour imposer une augmentation des cadences.SORTIR DU NUCLÉAIRE ÇA VEUT DIRE AUSSI SORTIR DU CAPITALISME !Pour y arriver, il faudra virer les industriels privés obsédés par leur profit, les gouvernements qui les défendent et mettre la production d'énergies nouvelles  sous le seul contrôle de la population. Car, si la folie des dirigeants japonais ou  français va les conduire à prolonger l'exploitation nucléaire, il ne faut pas croire que les dirigeants allemands ou d'autres encore, qui n'ont pas fait les mêmes choix, se soucient plus de la nature, de la liberté, des peuples et du monde du travail. Le capitalisme vert continuera à placer les profits avant l'homme et la nature.Les peuples arabes nous montrent comment faire. Dégager le nucléaire, c'est dégager le capitalisme. Et on ne le pourra que lorsque les peuples et les classes les plus pauvres prendront leur sort en main pour remettre le monde sur ses pieds et nous permettre de vivre en harmonie entre nous, condition pour vivre en harmonie avec la nature.